Pascal Quignard grandit au Havre puis à Sèvres. Il a étudié communément les lettres classiques, la philosophie et la musique.
En 1968, à 20 ans, il entre dans le groupe de la revue l’Éphémère (Paul Celan, Yves Bonnefoy, Michel Leiris, Louis-René des Forêts…) en même temps qu’il publie son premier essai chez Gallimard, maison où il exercera vite comme lecteur et dont il deviendra un membre important au fil des années. Il a par ailleurs enseigné la littérature grecque et romaine du Moyen Âge et de la Renaissance.
Ses romans, dont Le Salon de Wurtemberg, Tous les matins du monde ou Villa Amalia – les deux derniers ayant donné lieu à des adaptations cinématographiques brillantes – le font largement connaître. Avec l’aide de François Mitterrand, il a fondé le Festival d’Opéra et de Théâtre baroques de Versailles en 1992.
En 1994, il quitte toutes ses autres fonctions pour ne plus se consacrer qu’à l’écriture. Il entame en 1999 Le Dernier royaume, dont les premiers tomes paraissent en 2002. Ni essais, ni romans, – « tous les genres sont tombés » -, ces livres, dont il existe à ce jour dix tomes, sont des explorations libres de l’esprit de l’auteur.
Depuis de nombreuses années il collabore régulièrement avec des metteurs en scène de théâtre ou des chorégraphes et il se produit en tant que lecteur, récitant, musicien.

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Bibliographie sélective :

L’Être du balbutiement, Mercure de France, 1969
Le Lecteur, Gallimard, 1976
Le Salon du Wurtemberg, Gallimard, 1986
La Leçon de musique, Hachette, 1987
Les Escaliers de Chambord, Gallimard, 1989
La Raison, Le Promeneur, 1990
Tous les matins du monde, Gallimard, 1991
Le Sexe et l’effroi, Gallimard 1994
La Haine de la musique, Calmann-Lévy, 1996
Terrasse à Rome, Gallimard, 2000
Requiem, Galilée, 2006
Villa Amalia, Gallimard, 2006
La Nuit sexuelle, Flammarion, 2007
Les Solidarités mystérieuses, Gallimard, 2011
L’Origine de la danse, Galilée, 2013
Sur l’image qui manque à nos jours, Arléa, 2014
Le Chant du Marais, Chandeigne, 2016
Les Larmes, Grasset, 2016
Une journée de bonheur, Arléa, 2017
Dans ce jardin qu’on aimait, Grasset, 2017

Le Dernier royaume
Les Ombres errantes (Tome I), Grasset, 2002
Sur le jadis (Tome II), Grasset 2002
Abîmes (Tome III), 2002
Les Paradisiaques (Tome IV), Grasset 2005
Sordidissimes (Tome V), Grasset 2005
La Barque silencieuse (Tome VI), Le Seuil, 2009
Les Désarçonnés (Tome VII), Grasset 2012
Vie secrète (Tome VIII),Gallimard, 1998
Mourir de penser (Tome IX), Grasset, 2014
L’Enfant d’Ingolstadt (Tome X), Grasset, 2018

Ecrivain, scénariste de bande dessinée et critique, Benoît Peeters a notamment créé avec François Schuiten, la célèbre série de Bande Dessinée Les Cités obscures, récompensée par de nombreux prix et traduite dans le monde entier.

Théoricien, critique, il a collaboré avec de grands noms de la musique et du cinéma. Il est également le biographe de Jacques Derrida, Paul Valéry et Hergé.

Fortement ancrés dans l’Histoire, ses romans mettent en lumière des faits ou des êtres injustement oubliés, et entraînent les lecteurs aux quatre coins du monde. Elle a publié une vingtaine d’ouvrages, notamment Shanghaï-la-juive, Cacao (Prix Cœur de la France 2003), La Clandestine du voyage de Bougainville (Prix Marc Elder) et Un Soir à Sanary.

Très impliquée dans la vie des auteurs, Michèle Kahn a été administratrice de la Scam.
Elle y a créé le Prix Joseph Kessel, remis chaque année à Saint-Malo lors du festival Étonnants voyageurs, et le Prix François Billetdoux.

Elle est également membre d’autres jurys littéraires.

Le goût de la solitude, de la liberté et des grandes aventures du langage

Il y a de la magie dans l’œuvre de Marie NDiaye, le réel vacille parfois et à force de l’observer, on y découvre des cercles invisibles qui vont nous mener peu à peu au cœur des choses, au cœur de ce qu’on ne savait pas regarder, ou de ce qu’on avait regardé distraitement.
Des fantômes peuvent alors apparaître, des êtres somnambules, des personnages comme issus de contes anciens ou de mythes, mais aussi des couleurs, des paysages, des noms étranges, des ambiances, des faits divers.
C’est cela la voix singulière de Marie NDiaye dans le paysage littéraire contemporain.

Une voix apparemment calme, sereine, patiente, tranquille qui va pourtant bousculer tout ce qu’elle touche (d’une phrase qui devient de plus en plus sobre) et le rendre merveilleux, légèrement décalé, toujours secret et profond.
La magie comme la littérature est faite pour montrer les facettes moins visibles et moins accessibles du réel.

On dirait que c’est à cela que s’est toujours attachée à chercher Marie NDiaye, et depuis son premier livre publié à dix-sept ans par Jérôme Lindon, aux Éditions de Minuit : Quant au riche avenir. Un titre qui ne croyait pas si bien dire, surtout lorsque l’on sait que Marie avait déjà écrit huit ou dix romans précédemment, depuis ses dix ans et qu’elle était sûre d’en écrire bien d’autres.
C’est avec joie que le jury du Prix Marguerite Yourcenar 2020 a choisi de couronner son œuvre qui aurait été certainement appréciée par Marguerite Yourcenar, ayant toutes deux en commun le goût de la solitude, de la liberté et des grandes aventures du langage.

Colette Fellous, romancière, membre du jury

 

Marie NDiaye est née à Pithiviers le 4 juin 1967 d’un père d’origine sénégalaise et d’une mère française. Elle a commencé à écrire vers l’âge de treize ans et publie à dix-huit ans son premier roman Quant au riche avenir, aux éditions de Minuit. Elle obtient une bourse de l’Académie de France et sera pensionnaire durant un an à la Villa Médicis à Rome de 1989 à 1991. Elle écrit de nombreux romans, dont En Famille (1991), La Sorcière (1996), La Naufragée (1999) et en 2001, Rosie Carpe, publié aux éditions de Minuit, est couronné par le prix Femina.

En 2009, Marie NDiaye obtient le prix Goncourt pour son roman Trois femmes puissantes, publié aux éditions Gallimard. En 2013, Ladivine qui conte le destin tourmenté de trois générations de femmes, est récompensé par le grand prix de l’héroïne Madame Figaro. Son dernier roman, La Vengeance m’appartient,  est paru en janvier 2021 aux éditions Gallimard. Marie NDiaye a également écrit pour la jeunesse et pour le théâtre. Elle est l’un des deux seuls auteurs français vivants inscrits au répertoire de la Comédie Française avec Papa doit manger.
Depuis trente ans, l’écriture singulière de Marie NDiaye ne cesse de se développer entre œuvre romanesque et théâtrale. Une œuvre qui creuse toujours plus avant le rapport des êtres au monde et questionne avec justesse la filiation, la responsabilité morale et ce que chaque humain se doit à lui-même.


Romans

2021 La Vengeance m’appartient, Gallimard
2016 La Cheffe, roman d’une cuisinière, Gallimard
2013 Ladivine, Gallimard
2011 Y penser sans cesse – Photographies de Denis Cointe, L’Arbre vengeur
2009 Trois femmes puissantes, Gallimard
2007 Mon cœur à l’étroit, Gallimard
2005 Autoportrait en vert, Mercure de France
2004 Tous mes amis, nouvelles, Minuit
2001 Rosie Carpe, Minuit
1999 La Naufragée, Flohic
1996 La Sorcière, Minuit
1994 Un temps de saison, Minuit
1989 La Femme changée en bûche, Minuit
1988 Comédie classique, P.O.L
1985 Quant au riche avenir, Minuit

Théâtre

2011 Les Grandes Personnes, Gallimard
2007 Providence et Toute vérité avec Jean-Yves Cendrey,in Jean-Yves Cendrey et Marie NDiaye, Puzzle, Gallimard
2004 Rien d’humain, Les Solitaires Intempestifs ; Les Serpents, Minuit
2003 Papa doit manger, Minuit
1999 Hilda, Minuit

Romans jeunesse

2016 Vingt-huit bêtes : un chant d’amour avec Dominique Zerhfuss, Gallimard
2005 Le Souhait – Illustration Alice Charbin, École des loisirs
2003 Les Paradis de Prunelle – illustration Pierre Mornet, Albin Michel Jeunesse
2000 La Diablesse et son enfant – illustration Nadja, École des loisirs


Auteur d’une quarantaine d’ouvrages pour la plupart traduits en français et dans d’autres langues, lauréat de plusieurs prix dont celui de l’Académie de la langue turque en 1976 pour son premier récit Un long été à Istanbul, Nedim Gürsel écrit en turc et en français. Il est directeur de recherche au CNRS et chargé de cours à l’Institut national des langues et civilisations orientales.

Plusieurs de ses textes ont été mis en scène en Turquie et dans plusieurs pays européens.  Il a obtenu en 2004 le prix France-Turquie et a reçu la même année le titre de Chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres. Son dernier ouvrage, A l’ombre des pyramides, a été publié en 2019 aux éditions Empreinte temps présent.

Née à Padoue en Italie en 1961, Simonetta Greggio, après des études à la Faculté de Lettres modernes de Padoue, s’installe en France en 1981 et suit le séminaire de Milan Kundera sur l’histoire des Littératures Mitteleuropéennes à l’Ecole des Hautes Etudes.
Romancière italienne aux multiples talents, Chevalier des Arts et des Lettres, un temps journaliste pour City, Télérama, Magazine Littéraire, Figaro Madame, La Repubblica, Marie France, Signature, Senso, Simonetta Greggio manie à merveille les mots et l’art de « fabriquer des histoires ».

Romans et nouvelles

2005 premier roman, La Douceur des Hommes, chez Stock, élu par Lire dans les 20 meilleurs livres de l’année.
2006 Etoiles chez Flammarion (Aide CNL). Livre de Poche.
2007 Col de l’Ange chez Stock. Livre de Poche.
2009 Les Mains Nues chez Stock. (Résidence Marguerite Yourcenar) Livre de Poche.
2010 Dolce Vita chez Stock, roman sur l’Italie de 1950 à 1980. Finaliste Renaudot et Interallié. Prix Zepter. Livre de Poche.
2011 L’odeur du Figuier, recueil de nouvelles, chez Flammarion. Prix Saint Tropez. Prix Arcachon. Livre de Poche.
2012 L’homme qui aimait ma femme chez Stock. Livre de Poche.
2013 Nina chez Stock, en collaboration avec Frédéric Lenoir. Livre de Poche.
2014 Les Nouveaux Monstres chez Stock. Finaliste Interallié. Livre de Poche.
2015 Femmes de rêves, bananes et framboises Flammarion
2016 Black Messie Stock. Prix Casanova. Livre de Poche.
2018 Elsa mon amour Flammarion. Livre de Poche.
2020 L’ourse qui danse Cambourakis/Confluences.
En écriture, troisième volet de la trilogie italienne, Bellissima 2021, (Aide CNL)

Scénarios

Palmyre avec Joel Farges
Etoiles avec Philippe Muyl
Baby angel avec Gaelle Royer
Titane avec Julia Ducourneau (en production)

Radio

Identification d’une femme, Elsa Morante par Simonetta Greggio, productrice, Création on air, France Culture 24 janvier 2019
La Grande Traversée, Virginia Woolf, productrice, France Culture, juillet 2019
La Grande Traversée, Brigitte Bardot, productrice, France Culture, aout 2020

D’origine tunisienne, Colette Fellous commence sa vie de productrice dans les années quatre-vingt à France Culture, avec les émissions Nuits Magnétiques, et Carnet nomade. Elle est également éditrice et dirige aux éditions du Mercure de France la collection « Traits et portraits ».

Colette Fellous est l’auteure d’une vingtaine de romans.
Le dernier, Pièces détachées, est paru en 2017 chez Gallimard. Son prochain ouvrage à paraître s’intitule Kyoto Song, également chez Gallimard.