Vous avez jusqu’au 19 juin à 12 heures (heure de Paris) pour voter en ligne.
« Voici revenu le temps des élections. En juin, plus de la moitié du Conseil d’administration sera renouvelée. Cela influera sur la destinée de La Scam : chez nous, ce sont les auteurs et les autrices élu.es au sein du Conseil qui gouvernent. C’est le Conseil qui définit les grandes orientations politiques liées à la défense de nos droits, à la liberté de création, à l’utilisation de nos moyens communs que les services mettent en œuvre. Je regrette toujours que la participation à ce vote que je considère comme fondamental stagne aux alentours de 10 %. Vous trouverez dans la documentation qui vous est fournie, les professions de foi des candidats et candidates pour éclairer vos choix. Nous avons simplifié au maximum les procédures. Désormais, un simple clic suffit.
S’il vous plaît, exprimez-vous, votre vote compte.
Rémi Lainé,
Président
Vous pouvez voter sur le site sécurisé dédié au vote électronique dès l’envoi de la convocation soit le 16 mai 2023 à 10 heures (heure de Paris) et au plus tard jusqu’au 19 juin 2023 à 12 heures (heure de Paris) ou en séance, le mercredi 21 juin à partir de 9h30.
La convocation, le document relatif aux élections des membres du Conseil d’administration et du comité de surveillance ainsi que celui relatif aux résolutions soumises au vote sont disponibles dans votre l’Espace membres, le site sécurisé de la Scam.
L’ensemble des opérations de vote est effectué sous le contrôle de Me Charles Poncet, commissaire de justice.
Si vous avez des questions ou si vous rencontrez des difficultés (codes d’accès, perte d’identifiant…), n’hésitez pas à nous contacter à assemblee@scam.fr
Annoncée par le Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC), l’Année du documentaire 2023 a été lancée ce 23 janvier au FIPADOC en présence de Rima Abdul Malak, ministre de la Culture. Cette année du documentaire est destinée à mettre en lumière la richesse et la créativité de ce genre, à valoriser son patrimoine et à accroître sa visibilité auprès du grand public.
Cette Année du documentaire, dont la Cinémathèque du Documentaire est à l’initiative et à laquelle la Scam est associée au nom des auteurs et autrices, va mobiliser l’ensemble des acteurs du secteur et générer une dynamique collective qui se prolongera au-delà de l’année 2023. Elle est l’occasion de célébrer la grande richesse de cette forme d’expression.
Scientifique, historique, animalier, culturel, musical, social ou encore de découverte et de voyage, le documentaire offre un regard unique sur notre monde et notre société.
Depuis plusieurs années, il rencontre un large public grâce à de nombreux succès en salles comme La Panthère des neiges de Marie Amiguet et Vincent Munier ; Demain de Cyril Dion et Mélanie Laurent ou encore Merci Patron ! de François Ruffin ; ainsi qu’à la télévision avec les succès récents de Nous paysans de Fabien Béziat et Agnès Poirier ou Les Damnés de la Commune de Raphaël Meyssan ; ou encore sur les plateformes avec Orelsan –Montre jamais ça à personne de Clément Cotentin et Christophe Offenstein. Ces succès, publics et critiques, montrent la vitalité et la diversité des formats et des sujets abordés par les documentaristes.
Tout au long de l’année, à travers les grands rendez-vous du documentaire dans des festivals de cinéma, dans les salles de cinéma et sur les chaînes de télévision avec des programmations spéciales, sur les plateformes de vidéo à la demande, des tables rondes, des masterclass de réalisatrices et réalisateurs internationalement reconnus et les talents de la nouvelle génération, l’Année du documentaire 2023 a l’ambition de faire rayonner le genre auprès du public.
Un appel à labellisation a été lancé pour recenser les manifestations, événements ou toutes initiatives qui mettent en valeur le documentaire. Un site internet, anneedudoc23.org, va regrouper l’ensemble des événements, projections et projets, et va s’enrichir tout au long de l’année.
Les acteurs du documentaire sont pleinement engagés dans cette « Année du documentaire 2023 » pour poursuivre la valorisation des œuvres et l’accompagnement des auteurs et autrices à la rencontre du public sur le territoire.
Cette Année du documentaire sera également l’occasion pour le CNC d’engager des réflexions et des réformes – en lien étroit avec les professionnels – sur les soutiens publics pour répondre aux enjeux d’écriture, de financement et de diffusion du documentaire.
« Le documentaire, vecteur de responsabilité.
Un documentaire est un pur constat, il nécessite un œil particulier, avec lui on ne peut pas tricher. Lorsque je réalise un documentaire je m’efface au maximum pour aller chercher quelque chose qu’on ne va pas me donner immédiatement. Le rapport à la distance est très important. On est témoin, lorsqu’on filme, et on doit rester au bon endroit. Un documentaire qui atteint son but ne doit pas être didactique, ni prendre position, c’est au spectateur de se faire son idée. »Sandrine Bonnaire, réalisatrice
« Grâce au documentaire, je ne vieillis pas, je grandis.
Plus qu’un artiste, je me définis comme un témoin au service d’un intérêt. En tant que photographe ou comme réalisateur de film, je suis un passeur. L’image est pour moi le meilleur médium pour transmettre l’information et l’émotion. Et le documentaire ajoute une autre dimension : la force des paroles et l’incarnation de la multitude des chemins de vie. Avec tous ces témoignages du monde entier, j’ai pris conscience de ce que ce travail apporte à ma vie personnelle. Grâce au documentaire, je ne vieillis pas, je grandis. »Yann Arthus-Bertrand, réalisateur
« La France est depuis l’invention du cinéma un pays où le documentaire a toutes ses lettres de noblesse. Dans un monde où les points de rupture s’exacerbent et où les images deviennent des enjeux de vérité et de démocratie, il apporte une diversité de regards d’auteurs absolument salutaire et indispensable. Il faut qu’ils soient soutenus et vus, c’est l’une des missions du CNC et la raison pour laquelle nous voulions lui donner un maximum de visibilité à travers l’Année du documentaire ! »
Dominique Boutonnat, Président du CNC
« Le cinéma est né documentaire. Filmer le réel, c’était en effet le premier geste du cinéma, avec le train entrant en gare de la Ciotat, avec les opérateurs des Frères Lumières lancés à travers le monde pour archiver faits et gestes, garder mémoire, et faire découvrir la marche du monde.
Pour reprendre une image de Thierry Garrel, un de ses grands défenseurs à la télévision, le documentaire a été colonisé par la fiction. A la table du cinéma, le documentaire avait sa place mais tout au bout : on mettait une rallonge, excentré. Eh oui on pensait qu’il était une péninsule du cinéma, alors qu’on comprend enfin que c’est un continent tout entier !
Ce miroir aux brillantes facettes, cet art majeur et protéiforme, méritait qu’un coup de projecteur l’illumine, qu’on lui rende hommage et qu’on le célèbre toute une année ! Vive ce regard libre et singulier des cinéastes qui, explorant le passé, prenant le pouls du présent et réfléchissant à l’avenir, sont aux prises avec la réalité du monde, l’observent, l’analysent, l’éprouvent, le critiquent, et l’interrogent avec compassion et colère, humour et amour, pour mieux le comprendre et pourquoi pas l’améliorer. »
Julie Bertuccelli, réalisatrice et présidente de La Cinémathèque du Documentaire
« Un comédien du jury de L’Œil d’or, chargé de décerner le Prix du documentaire au Festival de Cannes lâchait cette perle au sortir d’une projection : « Une mauvaise fiction, on s’emmerde. Un documentaire, même mauvais, il y a toujours quelque chose à en tirer. » J’y ai entendu quelque chose d’un hommage à la force du réel, sans nulle autre pareille. Elle imprègne notre genre phare du cinéma. Le documentaire, c’est la réalité augmentée par le regard d’une autrice, d’un auteur. Un regard assumé, subjectif, singulier. Chacune et chacun peut à son tour y trouver matière à penser : la connaissance, l’émotion, la révolte, la compassion… autant dire l’humanité. Que cette année s’ouvre sous le signe du documentaire est un signe fort qui se décline en enjeux politiques, économiques, culturels. Un vœu pour 2023 et bien au-delà : que cette force nous mobilise et nous nourrisse. »
Rémi Lainé, réalisateur et président de la Scam
Ksenia Bolchakova, prix Albert-Londres 2022, a eu conscience très tôt de son désir de devenir journaliste. Elle n’imagine pas son existence autrement. Aujourd’hui elle dit surtout cette nécessité d’informer coûte que coûte, sans jamais flancher, celles et ceux qui n’ont d’autres oreilles attentives que les siennes, et dont elle peut restituer les histoires. Témoignage d’une femme engagée.
Je devais avoir vingt ans, tout au plus. Nichée à l’arrière de la grande Volvo 240 Classic blanche familiale, je regardais Paris défiler par la fenêtre, s’engager dans une énième nuit. Les lumières des quais de Seine, les vieilles pierres de ses ponts, les touristes feignant la flânerie à l’heure où pointe la fatigue, où les pieds lourds invitent au repos.
J’étais fatiguée moi aussi. Mon père au volant, ma mère à sa droite, France Info à la radio. Leurs voix, les R roulés de la langue russe que nous parlions entre nous se mêlaient aux flashs d’information de la soirée. Je n’ai gardé aucun souvenir des événements de ce jour-là. Enfin, des événements qui secouaient le monde extérieur, celui qui glissait sur la carrosserie lisse et rassurante de la voiture. Je me souviens en revanche de la discussion animée que j’ai provoquée.
Après deux années en classe préparatoire, une année magnifiquement paresseuse sur les bancs de la fac de philo à la Sorbonne, j’avais passé plusieurs concours pour intégrer une école de journalisme et, ce soir-là, j’annonçais à mes parents en avoir réussi trois sur quatre, haut la main. J’étais prise, et j’avais décidé d’intégrer le tout nouveau master créé par Sciences Po Paris. Qu’elle n’était pas la fierté de mon paternel. Lui-même du métier, dans un genre certes différent, puisqu’encarté jusqu’à la moelle au parti communiste soviétique durant une grande partie de sa carrière (il avait travaillé pour la Pravda, la « vérité » en russe, le grand quotidien du PCUS).
Dans un coin de sa tête, j’imagine que mon père nous voyait déjà en pionniers d’une grande dynastie de gratte-papier ou de grands reporters. Il savait quel avait été son rôle pour moi dans le choix de cette profession…
Ksenia Bolchakova
« Ma fille sera journaliste ! », cria-t-il à gorge déployée, couvrant les voix des présentateurs radio qui n’arrivaient plus à en placer une. « Ma fille sera journaliste ! », répéta-t-il encore une fois, un sourire gigantesque aux lèvres, des lumières dans les yeux que je n’y avais jamais vu, des yeux qui fixaient ceux de ma mère avec un air de défi. Dans un coin de sa tête, j’imagine qu’il nous voyait déjà en pionniers d’une grande dynastie de gratte-papier ou de grands reporters. Il savait quel avait été son rôle pour moi dans le choix de cette profession… Il brillait dans l’obscurité de l’habitacle. Son excitation et sa joie tranchaient avec le calme inquiet de ma mère. « Félicitations », glissa-t-elle enfin, après un long silence. Avant d’ajouter : « Mais si tu fais ce métier Ksenia, tu risques de finir vieille fille. »
Ses mots avaient la brutalité d’un coup de massue sur la tête d’un nouveau-né. À peine avait-il eu le temps d’entrouvrir les yeux, qu’on tentait déjà de les lui refermer. L’impression de me trouver à la frontière entre deux mondes, le mien — celui du métier que je m’apprêtais à apprendre, et celui où les femmes n’avaient qu’une destinée possible : le ménage, le devoir conjugal et la maternité. « Tu as déjà vingt ans, poursuivit-elle, et tu n’es toujours pas mariée. Si tu pars tout le temps en reportage, comment vas-tu faire pour avoir une vie de famille ? » Ces questions-là, je ne me les étais avais évidement jamais posées. Elles n’avaient aucun sens à mes yeux, mais le reproche profond qu’elles impliquaient m’ébranla.
Moi qui avais toujours réponse à tout dans les disputes familiales, je me retrouvais sans voix, sans repartie, blessée d’être réduite à un rôle reproducteur qui ne me tentait absolument pas. Et bizarrement, je ne sais par quel miracle de synchronisation des esprits, mon père fut tout autant blessé que moi. « Elle aura des enfants SI elle veut, QUAND elle veut. Et si elle n’en VEUT PAS, ça sera son choix. Oui, être journaliste, ça implique quelques sacrifices, mais c’est le plus beau métier du monde. Plus qu’un métier, c’est une vie ! » Et se tournant vers moi, il me dit avec force et confiance : « Tu seras journaliste, ma fille ! » Et je le suis devenue.
Notre rôle est d’être des réceptacles attentifs aux sombres histoires des autres, aux peines invivables des autres.
Ksenia Bolchakova
Cet épisode a été déterminant dans mon rapport au « métier ». Pour moi, être journaliste, ce n’est pas un travail. C’est une vocation, un mode de vie, une voie. J’en ai eu conscience très tôt. Il n’a jamais été question d’argent, de poste, de carrière. Mais toujours de vivre par la pratique du journalisme. Mon existence sans elle n’a plus aucun sens, et le sens que je lui donne est le suivant : notre rôle est d’être des réceptacles attentifs aux sombres histoires des autres, aux peines invivables des autres ; d’être les révélateurs des mensonges de certains, des témoins honnêtes de notre temps. Notre responsabilité est de relater des faits que nous avons compris, analysés, vérifiés. Notre tâche est de faire rempart aux faux par tous les moyens possibles, de dompter notre curiosité naturelle, de la structurer, de la transformer en méthode pour fabriquer de l’information.
Alors, pour qui travaillons nous ? Pour ceux dont nous racontons les histoires, pour ceux qui nous font confiance et nous aident à décrypter le monde, pour les malheureux qui n’ont pas d’autres oreilles que les nôtres pour les entendre ; contre les criminels qui voudraient tous nous faire taire. Pour qui travaillons nous ? Pour ceux qui ont encore un peu de compassion pour l’humanité, de la bienveillance pour leur voisin, de la colère et de l’indignation pour ceux qui n’en ont plus. Nos lecteurs, nos auditeurs, nos spectateurs exigent de nous toujours plus de preuves de droiture et d’impartialité ; ils cherchent aussi en nous des miroirs de leurs propres angoisses et de leurs faiblesses.
Ne pas crever, ne pas sombrer, se tenir droit, ne pas mentir, dire la vérité, montrer aussi nos propres émotions, nos fêlures, puisqu’elles ne sont pas si différentes de celles des personnages réels qui peuplent nos récits.
Ksenia Bolchakova
Notre vie est parfois semblable à celle des équilibristes qui marchent sans filet au-dessus du vide. Ne pas crever, ne pas sombrer, se tenir droit, ne pas mentir, dire la vérité, montrer aussi nos propres émotions, nos fêlures, puisqu’elles ne sont pas si différentes de celles des personnages réels qui peuplent nos récits. Le tout, sans jamais se casser la gueule.
Pour qui travaillons nous ? Pour nous tous. Pour vous. Car plus nous partons au cœur des tragédies qu’il nous échoit de couvrir, moins nous en revenons indemnes. Plus nos existences se transforment, plus les larmes étrangères deviennent les nôtres et donnent tout leur sens à nos réveille-matin.
Ksenia Bolchakova est une journaliste franco-russe, lauréate du prix Albert-Londres en 2022, au côté d’Alexandra Jousset, pour le film « Wagner, l’armée de l’ombre de Poutine » sur les enjeux de la géopolitique du Kremlin.
Rémi Lainé, président de la Scam,
Nicolas Gayraud et la 25 ème heure,
ont le plaisir de vous inviter à la projection du film documentaire
2022 – 52 minutes – produit par La 25 ème heure et France 3 Normandie
Lauréat de la Bourse « Brouillon d’un rêve » de la Scam
Inertie de Nicolas Gayraud, deux portraits entrecroisés de marins pêcheurs aux destins divers, à des moments différents de la vie. Plongé dans l’atmosphère du littoral de la pointe du Cotentin – ses lumières claires obscures, sa nature sauvage, sa mer fascinante, le film dessine des ambiances, des atmosphères, entre chien et loup, et plus encore nous raconte la singularité du rapport de ces deux hommes à leur métier, à leur environnement. Ils nous témoignent à leur manière d’un certain rapport au monde, de comment tenter de se protéger de sa vitesse et de sa voracité, pour en (re)trouver, peut-être, la beauté.
Rémi Lainé, président de la Scam et
Stefanie Rieke, autrice et réalisatrice,
ont le plaisir de vous inviter à la projection du film documentaire
2022 – 76 minutes – produit par Yvoir et Vosges TV
Lauréat de la Bourse » Brouillon d’un rêve » de la Scam
Comment éviter que l’Histoire ne se répète ? Sur un cimetière militaire allemand en Alsace, Bernard Klein, chef des lieux et gardien de la mémoire, raconte les destins individuels des soldats qui reposent ici. « Si tu ne t’intéresses pas à la politique, c’est la politique qui s’intéresse à toi.. » raconte-t-il aux jeunes par-dessus les tombes.. C’est un portrait actuel de l’éternelle cicatrice allemande à l’époque d’une Europe qui s’interroge sur son avenir et la montée des nationalismes.
Rémi Lainé, président de la Scam,
Pablo Tréhin-Marçot et le Laboratoire du Cinéma,
ont le plaisir de vous inviter à la projection du film documentaire
2023 – 75 minutes – produit par Le Laboratoire du Cinéma
Novembre 2007. Dans 9 mois Pékin accueille les Jeux Olympiques. Du passé on veut faire table rase, entrer vigoureusement dans la modernité… Et la vieille ville disparaît devant mes yeux.
La Scam, en partenariat avec la Sofia, propose à ses membres un atelier sur les droits à la formation professionnelle continue.
La formation professionnelle est un droit pour les auteurs et autrices de l’écrit. Elle peut vous permettre de développer de nouvelles compétences et de nouvelles activités, directement liées ou non à votre domaine artistique.
Plusieurs dispositifs existent au sein de l’AFDAS, qui gère le fonds de formation des artistes-auteurs, pour vous aider à identifier des besoins ou des opportunités de formation et pour financer intégralement votre projet.
La Scam et la Sofia vous proposent un atelier d’information et d’échanges avec l’AFDAS, qui vous présentera ses missions de conseil et d’accompagnement et répondra à toutes vos questions concernant les formations en lien avec vos métiers, les organismes de formation dans le secteur de l’écrit, les conditions d’accès et formalités, les financements possibles…
Avec la participation de Marie-Annick Ambroise, de la Direction du développement et du réseau de l’Afdas, et Aurélie Gerlach (La Charte), autrice jeunesse et vice-présidente de la commission Écrits & Art dramatique à l’Afdas.
Et en présence de Cécile Deniard, Présidente de la Sofia, Geoffroy Pelletier, Directeur de la Sofia et de Pascale Fabre, Directrice des Affaires sociales de la Scam.
À l’issue de l’atelier, des rendez-vous personnalisés avec des conseillers experts de l’AFDAS pourront être fixés.
Cette année, 24 films documentaires sont présentés au Festival de Cannes dont 16 films en compétition pour l’Œil d’or – Le Prix du documentaire. L’occasion de les découvrir du 16 au 27 mai, avec des rencontres professionnelles et la remise de L’Œil d’or – Le Prix du documentaire 2023.
Ce Prix, créé par la Scam avec la complicité du Festival de Cannes en 2015, récompense un film présenté dans les sections cannoises : Sélection officielle (Compétition, Un Certain Regard, Hors compétition et Séances de Minuit, Séances Spéciales, Courts métrages, Cannes Classics), Quinzaine des Réalisateurs et Semaine de la Critique.
Le jury présidé la réalisatrice américaine Kirsten Johnson et composé de Ovidie, Sophie Faucher, Pedro Pimenta et Jean-Claude Raspiengeas, décernera son Prix samedi 27 mai à 11h au Salon des Ambassadeurs.
L’Œil d’or figure désormais sur la liste officielle des prix éligibles à la catégorie long-métrage documentaire de l’Académie des Oscars.
Samedi 20 mai à 15h30
À partir d’un même projet, comment cohabitent les différentes versions d’une œuvre ? À travers l’histoire d’un projet et d’un parcours, comment se dessine la vie d’un premier film, en plusieurs versions (TV, cinéma, festivals). Exemples et cas pratiques.
Modérée par Rémi Lainé, président de la Scam, Isabelle Pisani (LCP), Clément Pérot, cinéaste, Elsa Klughertz, productrice (Jonas Films), Diego Governatori, cinéaste de l’ACID.
mardi 23 mai de 10h00 à 22h30
Le Doc Day est organisé par Cannes Docs-Marché du Film, avec le soutien de Doc Alliance, Participant et la Scam, et en association avec l’Œil d’or, l’Année du Documentaire, la DAE – Documentary Association of Europe, le CNC et l’ACID.
Le cinéma et les plaisirs de l’impossible : entretien avec Kirsten Johnson, présidente du jury de l’Œil d’or 2023.
La réalisatrice et directrice de la photographie Kirsten Johnson et la scénariste, réalisatrice et productrice Guetty Felin échangent sur les nombreuses façons de filmer et les possibilités offertes par le cinéma de rechercher l’invisible, de donner vie aux morts et au temps, de voyager à travers nos vies.
mercredi 24 mai à 14h30
Animé par Sherine Deraz, en charge des vidéastes de la Scam.
En présence de : Judith Beauvallet (Demoiselles d’horreur), Louise Duhamel (Selfie’Storique), Ambre Larrazet, Alexandre Marinelli, Loïc Suberville.
Le jury du Prix Albert Londres vient d’élire Anne Poiret, comme membre permanent en son sein pour succéder à Marc Kravetz, digne héritier d’Albert Londres disparu l’an dernier. Sa plume et sa curiosité laissent ouverte une voie libre qu’Anne Poiret peut suivre avec confiance.
Anne Poiret, journaliste et réalisatrice française, se spécialise très tôt sur les questions de l’après-guerre. Après des études à l’Institut d’Etudes Politiques de Paris et une année de Master en journalisme à l’Université de New York, Anne Poiret travaille à la rédaction de « C dans l’air » sur France 5. Elle écrit et réalise ensuite plusieurs documentaires, dont Muttur : un crime contre l’humanitaire, aux côtés de Gwenlaouen Le Gouil et Fabrice Launay, lequel leur vaudra le Prix Albert Londres en 2007.
Depuis, elle ne cesse de filmer, documenter, enquêter sur les traces d’histoires douloureuses et violentes. Elle retourne auprès de sociétés blessées lorsque les projecteurs de l’actualité se sont éteints. Les documentaires Bienvenue au Refugistan (2016), Mon pays fabrique des armes (2018) ou encore Mossoul, après la guerre (2019) en témoignent. À travers des terrains bien complexes, elle interroge et interpelle l’action des pouvoirs publics et des organisations internationales, dans de nombreux pays ravagés par les conflits tels que la Libye, l’Irak, la Namibie ou la Syrie.
Ce remarquable parcours ne cesse d’être salué, en 2022 encore avec Enfants de Daech, les damnés de la guerre pour lequel elle reçoit l’International Emmy Award du meilleur documentaire.
Très active au sein de l’association du Prix Albert Londres, Anne Poiret s’investit depuis plusieurs années dans l’éducation aux médias et à l’information, devenue une priorité pour le Prix Albert Londres tant la désinformation représente un danger majeur pour tous les acteurs du journalisme dans le monde.
Le jury lui souhaite de continuer avec autant d’ardeur et de succès.
Information > Stéphane Joseph : 06 82 90 01 93
La commission des journalistes de la Scam demande la libération immédiate du journaliste franco-afghan Mortaza Behboudi. Ce reporter est détenu par les Talibans à Kaboul depuis plus de quatre mois. Mortaza Behboudi n’a rien à faire en prison. C’est un journaliste reconnu, respecté et apprécié, avec qui certains d’entre nous ont eu la chance de travailler. Par son engagement sans faille, il a toujours honoré notre profession. Son incarcération est incompréhensible et insensée.
Mortaza Behboudi a commencé sa carrière comme photoreporter à l’âge de seize ans dans son pays natal.
Réfugié en France du fait de menaces, il est accueilli à la Maison des journalistes à Paris. Il a alors vingt-et-un ans. Avec des confrères exilés, il crée le site d’information Guiti News.
Très vite, il collabore avec de nombreux médias français et francophones et notamment France Télévisions, TV5 Monde, Arte, Radio France, Mediapart, Libération, La Croix.
Il est coauteur de la série de reportages À travers l’Afghanistan, sous les talibans, publiée sur Mediapart et primée en 2022 par le prix Bayeux des correspondants de guerre et le prix Varenne de la presse quotidienne nationale.
Il a contribué au reportage Des petites filles afghanes vendues pour survivre, diffusé sur France 2, qui a été également récompensé en 2022 au prix Bayeux.
Nous vous invitons à signer la pétition de demande de libération de notre confrère et à relayer cet appel sur les réseaux #FreeMortaza.
Arman Soldin était né à Sarajevo. Il avait fui, enfant, avec ses parents, sa ville natale assiégée. Il a été rattrapé en Ukraine par une autre guerre.
Il était journaliste reporter d’images, coordinateur vidéo en Ukraine. Au plus près des combats, il savait ce que la guerre veut dire.
Il faisait partie de l’équipe de l’AFP qui avait couvert les premiers jours de l’invasion russe. Ses collègues pleurent la disparition d’un généreux et sympathique confrère au sein de l’Agence France Presse qui sait ce que la guerre veut dire.
Le Prix Albert Londres et la Scam s’associent à la douleur de tous ses proches.
Il est le troisième français à tomber dans ces affrontements qui font des milliers de morts. Les chiffres disent si peu le sacrifice de celles et ceux qui travaillent pour que nous sachions ce que la guerre veut dire…
Information > Stéphane Joseph : 06 82 90 01 93