Frédérique Couette nommée déléguée de la SACD Canada succède à Élisabeth Schlittler, qui prend sa retraite après de nombreuses années d’engagement au service des auteurs et autrices. Dans le cadre d’un accord de coopération avec la SACD, Frédérique Couette a été également nommée déléguée de la Scam.

Riche d’une solide expertise en gestion de droits d’auteur, Frédérique Couette aura ainsi pour mission de représenter la Scam au Canada. Elle veillera à la gestion des droits des membres et soutiendra la création et la diffusion de leurs œuvres, tout en défendant les intérêts des auteurs et autrices de fiction et de documentaire.

La Scam compte aujourd’hui plus de 57 000 membres, dont 702 autrices et auteurs canadiens. Avec un répertoire de plus de 8 600 œuvres audiovisuelles, la Scam Canada a conclu des accords avec de nombreux diffuseurs — Radio-Canada, Télé-Québec, ICI RDI, Bell Média, TV5 Québec Canada/UnisTV… Au cours des cinq dernières années, les répartitions de droits provenant de 26 chaînes canadiennes ont représenté un montant total de 1,4 million d’euros.

Outre son rôle dans la gestion collective des droits, la Scam Canada propose également des bourses aux créateurs et créatrices d’œuvres documentaires (télévision, web, radio, court et long métrage). Elle soutient la diffusion et la promotion des œuvres comme le Prix « Nouveaux Regards », remis dans le cadre des Rencontres internationales du documentaire de Montréal (RIDM).

La Scam tient à remercier chaleureusement Élisabeth Schlittler pour son engagement et son rôle déterminant dans la défense des auteurs et autrices au Canada, et lui souhaite une très belle retraite.

En ce mois d’octobre, 16 documentaires sortent en salles, dont celui de Déni Oumar Pitsaev, Imago, lauréat de L’Œil d’Or 2025, le Prix du documentaire à Cannes en mai dernier.
Comment soutenir ces documentaires ? En allant les voir dès les premiers jours de leur sortie pour leur donner une chance de rester à l’affiche la semaine suivante ! 

Sacré Cœur,
de Sabrina et Steven J. Gunnell

France – 2025 – 92′ – Production : Krea Film-Makers et distribution : Saje

Il y a 350 ans, en France, Jésus a fait connaître son cœur brûlant d’amour à Sainte Marguerite-Marie. Aujourd’hui, dans le monde entier, la puissance du Sacré-Cœur transforme encore des vies. Un docu-fiction saisissant qui nous plonge au cours des siècles dans le mystère du Sacré-Cœur de Jésus et nous révèle son Amour personnel et inconditionnel. 

Sortie en salle le 1er octobre

Stups,
d’Alice Odiot et Jean-Robert Viallet

France – 2024 – 86′ – Production : Unité et distribution : JHR Films

Une grande porte en métal qui coulisse pour laisser entrer les fourgons de la Police. Des hommes en sortent, avec leurs histoires. Des murs, des geôles, des escaliers en pierre, des salles d’audience, des coulisses, des larmes, des cris, des regards. Le tribunal de Marseille est débordé par les affaires de stupéfiants. Ceux qui sont jugés là sont les gérants d’une économie du chaos. Ce sont aussi les petits travailleurs du shit, des enfants qui ont grandi seuls. En contrebas, le port, au loin, les quartiers périphériques, la ville bouillante, remplie de ses blessures. De ses beautés aussi.

Sortie en salle le 1er octobre

Soundtrack to a Coup d’État,
de Johan Grimonprez

Belgique, France, Pays-Bas – 2024 – 150′ – Production : Onomatopee Films, Warboys, BALDR Film, Zap-o-Matik et distribution : Mediawan Rights, Les Valseurs

Avec l’indépendance du Congo en toile de fond, le film associe vague d’indépendance africaine, mouvement des droits civiques aux États-Unis et guerre froide, avec l’arme la moins conventionnelle des États-Unis : le jazz.

Sortie en salle le 1er octobre

Une belle rencontre Loire en Forez
de Michel Perrin

France – 2025 – 105′ – Production : non communiqué et distribution : Plume et Sillons Éditions

La belle rencontre du fleuve Loire, avec l’ancien Comté du Forez. Suivons le cours d’eau, ses gorges, ses lacs, ses peines, et sa navigation au fil des siècles. La Loire et le Forez nous laissent divers paysages, une faune, des pics basaltiques, et un riche héritage historique (activités, villages, châteaux, monastères…) et culturel (l’Astrée et la Diana).

Sortie en salle le 1er octobre

Hors-service
de Jean Boiron-Lajous

France – 2024 – 87′ – Production : Les Films de l’œil sauvage et distribution : Les Alchimistes

Cinq démissionnaires de la fonction publique sont réunis dans un hôpital abandonné. En investissant les lieux, les ancien·ne·s juge, policier, urgentiste, enseignante et facteur échangent sur la souffrance au travail et le conflit éthique qu’ils ont vécu suite au démantèlement du service public.

Sortie en salle le 8 octobre

L’Invasion
de Sergueï Loznitsa

France, Pays-Bas, États-Unis – 2024 – 145′ – Production : Atoms & Void et distribution : Potemkine Films

Tourné sur une période de deux ans, le film dépeint la vie de la population civile partout en Ukraine et présente une déclaration unique et ultime de la résilience ukrainienne face à une invasion barbare. Dans la deuxième partie de son diptyque ukrainien, Loznitsa peint une toile monumentale d’une nation déterminée à défendre son droit à l’existence.

Sortie en salle le 8 octobre

Détours
de Philippe Petit

France – 2025 – 67′ – Production : Envie de Tempête, Estrella Productions, Kouz et distribution : Les Films de l’Atalante

Philippe apprend que sa mère Bernadette est atteinte de maladie neurologique. Il quitte Paris pour Toulouse, valise en main. À mesure qu’il se rapproche, les souvenirs affluent, les rencontres se multiplient et le voyage se complique…

Sortie en salle le 8 octobre

Glaciers d’Arctique, état des lieux
de Pierre Dugowson

France – 2025 – 52′ – Production et distribution : Cosmonaut 391

Conséquence du dérèglement climatique, les glaciers fondent plus rapidement qu’on ne le projetait. La glaciologue Heïdi Sevestre nous emmène sur les glaciers du Svalbard pour faire le point sur une situation qui touche le monde entier.

Sortie en salle le 8 octobre

Le Dernier compromis
d’Anne Fonteneau

France – 2025 – 82′ – Production et distribution : Les Nouveaux Jours Productions

En 2023, dans une France en ébullition, secouée par la réforme des retraites et un malaise démocratique croissant, Laurent Berger vit ses derniers mois à la tête du premier syndicat de France. Ce film le suit au quotidien mener ses deux dernières batailles : celle contre une réforme impopulaire et celle plus intime de la fin de 30 ans de militantisme. À travers réunions de crise, dialogues tendus avec l’exécutif, face-à-face médiatiques et échanges sur le terrain, se dessine la chronique d’un moment de bascule, pour le syndicalisme, la démocratie et pour cet homme à l’engagement profond.

Sortie en salle le 15 octobre

Journal intime du Liban
de Myriam El Hajj

France, Liban – 2024 – 110′ – Production : Abbout Productions, GoGoGo Films et distribution : Mad Solutions, Visions Sud Est, GoGoGo Films

Les armes, les urnes ou la rue. Tel est le choix de George, Joumana et Perla Joe. Trois destins, un même désir de changer un pays malade : le Liban.
Comment continuer à rêver quand tout s’effondre autour de nous ?

Sortie en salle le 15 octobre

Et la vie va…
d’Abraham Ségal

Pays – 2024 – 95′ – Production : Films en Quête, TS Productions et distribution : DHR

ET LA VIE VA … est une quête qui arpente plusieurs champs de combat : le sort des exilés, le dérèglement climatique, des guerres et des violences. Partout où des forces d’amour et de vie affrontent des forces de mort et de destruction. Chemin faisant, des liens se révèlent et se précisent entre migrations, catastrophes naturelles, répressions meurtrières. Face aux dangers qui nous menacent on rencontre des jeunes – et de moins jeunes – qui luttent, créent et s’engagent pour sauver ce qui peut l’être. Pour que la vie continue.

Sortie en salle le 15 octobre

The Neon People
de Jean-Baptiste Thoret

France – 2024 – 124′ – Production : Kidam, Tarantula Belgique et distribution : Kidam

C’est une réalité que peu de gens connaissent : la ville de Las Vegas est doublée d’un immense réseau de souterrains, labyrinthe obscur et souvent dangereux où une centaine de sans-abris trouvent refuge.
Filmé en CinémaScope, The Neon People veut mettre la lumière sur ce peuple des invisibles, en leur donnant la parole. Qui sont-ils ? Comment vivent-ils au jour le jour ?
C’est une odyssée paradoxale dans le ventre honteux de l’une des villes les plus riches du monde, un plongeon à l’intérieur de l’envers monstrueux et fascinant de nos sociétés de consommation.

Sortie en salle le 22 octobre

Imago
de Déni Oumar Pitsaev

L’Œil d’Or 2025 – Prix du documentaire à Cannes

France, Belgique – 2025 – 108′ – Production : Triptyque Films, Need Productions et distribution : New Story, Rediance Films

Déni est le nouveau propriétaire d’un petit lopin de terre dans une vallée isolée en Géorgie, à la frontière de la Tchétchénie dont il est exilé depuis l’enfance. Il débarque là-bas et projette d’y construire une maison qui tranche drôlement avec les coutumes locales. Un fantasme qui ravive ses souvenirs et ceux de son clan déraciné qui pourtant ne rêve que d’une chose, le marier !

Sortie en salle le 22 octobre

Gaucho Gaucho (Les Cavaliers des terres sauvages)
de Michael Dweck, Gregory Kershaw

Argentine, États-Unis – 2024 – 84′ – Production : Artemis Rising Foundation, Beautiful Stories, Foothill Productions, Impact Partners et distribution : Charades, Tandem Films

Film documentaire sur un groupe d’emblématiques gauchos qui vivent au-delà des frontières du monde moderne, Gaucho Gaucho est une mosaïque de récits de gauchos confrontés à la fragilité de leur monde face à un changement sans précédent. Les histoires suivent les vies d’hommes et de femmes d’âges différents, aux parcours et talents divers, tous liés dans leur lutte pour la liberté.

Sortie en salle le 22 octobre

Une vie ordinaire
d’Alexander Kusnetsov

France, Suisse, États-Unis – 2024 – 93′ – Production : Petit à Petit Production, Intermezzo Filmset distribution : Petit à Petit

Le 24 février la Russie envahit l’Ukraine. Saisi d’effroi, mes souvenirs ressurgissent et s’entremêlent à ce terrible engrenage. C’est dans ce monde empreint de guerre, que Katya et Yulia ont amorcé une vie indépendante à leur sortie du centre psychiatrique où elles avaient été injustement placées. Gagnée de haute lutte, leur liberté nouvelle leur ouvrait la voie pour réaliser enfin leurs rêves. Mais comment vivre libre et accomplir ses désirs dans la Russie d’aujourd’hui ?

Sortie en salle le 29 octobre

La Force du Destin,
d’Anissa Bonnefont

France – 2025 – 90′ – Production : Fédération Studio France, Mde Films et distribution : Ginger & Fed

Ce film, construit comme une œuvre de fiction, sans commentaire et tout en séquences, raconte de façon organique, presque charnelle, la vie de la plus légendaire des maisons d’opéra du monde et des talents qui l’habitent.

Sortie en salle le 29 octobre

Cap sur Bayeux pour honorer le journalisme de terrain si essentiel à nos démocraties. Un rendez-vous incontournable soutenu depuis sa création par la Scam qui gère les droits d’auteur de ces hommes et femmes qui nous informent et dont l’essence est de témoigner à tout prix pour que le monde sache. #PBCN2025

Soirée grands reporters – Iran : 12 jours de guerre, mais 46 ans de conflit

Vendredi 10 octobre à 21h – Pavillon – Place Gauquelin-Despallières

La Scam parraine pour la septième année consécutive la Soirée Grands Reporters, moment fort du Prix Bayeux.

Les opérations Rising Lion, Promesse Honnête 3 et Marteau de Minuit, ont caractérisé ce que les historiens appellent déjà aujourd’hui La guerre des douze jours (13-24 juin 2025) entre Israël, les États-Unis et l’Iran. Cette guerre éclair qui a tué plus d’un millier de civils a été scrutée heure par heure par toute la presse internationale. On a cru à un embrasement mondial du conflit. Et puis elle s’est arrêtée aussi soudainement qu’elle avait commencé, sans pour autant taire les peurs et les angoisses autour de l’Iran.

Ce climat de tension nait en 1979 alors que la révolution islamique installe l’Ayatollah Khomeini au pouvoir en Iran : hostile à Israël, proche du Hezbollah libanais, pays pivot de la stabilité du Moyen-Orient, – guerre contre l’Irak, engagement au Yémen et Syrie – et une animosité profonde à l’égard des États-Unis. Côté américain, la diplomatie avec Téhéran se calque sur les castings de la Maison Blanche. Avec Donald Trump, c’est le message de fermeté qui prévaut.
Sur le plan intérieur, le régime n’entend pas appliquer la moindre réforme économique en dépit de l’embargo sévère qui frappe le pays, encore moins toucher aux lois sociétales comme celle qui rend obligatoire le port du voile, et réprime par le sang toute contestation. Les manifestations successives ne renversent pas le pouvoir et les Gardiens de la Révolution ne parviennent pas, pour autant à étouffer ces mouvements.

Et maintenant ? comment regarder l’Iran ? 12 jours de guerre mais 46 ans de conflit, une soirée à vivre avec les grands reporters qui ont couvert et couvrent encore ce pays.

Une soirée préparée et animée par Éric Valmir, en présence de nombreux témoins.

Remise des Prix Bayeux 2025

Samedi 11 octobre à 18h30 – Pavillon – Place Gauquelin-Despallières

Présentée par Nicolas Poincaré
Cette année, Anne Poiret et Nathalie Sapena, représentent la Scam au sein du jury du Prix international de journalisme, présidé par Jon Lee Anderson, correspondant de guerre de renommée internationale, auteur du best-seller Che Guevara.

Comme chaque année, la Scam organise aux Rendez-vous de l’Histoire de Blois un débat entre historien, historienne et journaliste sur un thème d’actualité. Cette année le choix s’est porté sur la Russie.

Table-ronde « La Russie de Vladimir Poutine : une longue histoire ».

de 11h à 12h30 – Université site Jean-Jaurès – Amphi 1

Vladimir Poutine, on le sait, est un ancien agent de l’État soviétique ; mais la Russie qu’il gouverne aujourd’hui a opéré un grand retour aux valeurs d’avant la Révolution de 1917. Dans son discours officiel, dans son système politique, dans ses projets géopolitiques le pouvoir russe emprunte beaucoup à une mythologie, à un apparat et à une stratégie qui s’exprimaient à l’époque tsariste dans un courant identitaire et messianique dit « slavophile ». La confrontation des grilles de lecture de l’histoire et du journalisme permettra d’éclairer cette dimension, sans laquelle une partie essentielle de notre époque serait incompréhensible.

Le débat, animé par Pascal Ory, professeur émérite à la Sorbonne (Paris 1) et membre de l’Académie française, réunira Anne Nivat, grand reporter (dernier ouvrage paru : La Haine et le Déni : Avec les Ukrainiens et les Russes dans la guerre, Flammarion, 2024), et Marie-Pierre Rey, professeur émérite d’histoire russe et soviétique à la Sorbonne, autrice, entre autres, de La Russie face à l’Europe, d’Ivan le Terrible à Vladimir Poutine (Flammarion, deuxième édition 2022).

Cette table ronde s’inscrit au sein du cycle L’Histoire en débats, dont la programmation, à la fois riche et stimulante, est présentée dans le cadre des Rendez-vous de l’Histoire. Ce cycle regroupe des tables rondes et des conférences de haut niveau, organisées par des instituts de recherche, des laboratoires, des revues, des sociétés savantes, des fondations, des associations, des maisons d’édition et des partenaires médias.

Depuis plusieurs semaines, l’audiovisuel public est la cible d’une offensive politique et médiatique. Ces attaques cherchent à imposer un agenda idéologique et à fragiliser l’indépendance des institutions ; elles ne sont pas nouvelles mais s’intensifient dangereusement. Dans ce contexte, la Scam apporte son soutien entier à France Télévisions, Radio France et à leurs dirigeantes. L’urgence est claire : garantir un service public libre, pluraliste et doté des moyens nécessaires à sa mission.

Car l’audiovisuel public n’est pas une simple structure administrative : il est le socle de la diffusion culturelle et un pilier de la démocratie garantissant une information de qualité. Il soutient le documentaire, finance le cinéma, diffuse des programmes originaux et permet à des milliers d’auteurs, d’autrices et de professionnels de donner vie à leurs œuvres. Il est un contrepoids indispensable face aux concentrations privées et aux logiques de marché.

Or en dix ans, France Télévisions a perdu près de 480 M€ en euros constants, et les coupes successives de 2024 et 2025 mettent en péril cette capacité essentielle à produire et informer. Plutôt que de répondre à cette urgence, la proposition de loi Lafon envisage de regrouper France Télévisions, Radio France et l’INA au sein d’une holding. Associée aux campagnes idéologiques qui s’emploient à délégitimer les médias publics, elle ouvre la voie à une remise en cause profonde de l’indépendance et du pluralisme.

Le service public est le bien de tous. La garantie d’une information indépendante. La Scam appelle les pouvoirs publics à ne pas faire fausse route : il faut défendre l’audiovisuel public en le dotant d’une visibilité financière durable pour protéger la diversité des voix et des idées.

Contact presse : presse@scam.fr – 01 56 69 64 34

En région Bourgogne-Franche-Comté, 10e volet de la série Territoires et Création, les auteurs et les autrices de documentaire évoluent dans un territoire pourvu d’un fonds de soutien à la création parmi les moins dotés en France. Ils doivent en outre composer avec un tissu modeste de producteurs et l’absence de chaînes locales qui complique la fabrication des films mais n’empêche pas le dynamisme des acteurs en présence.

La région Bourgogne-Franche-Comté et le documentaire audiovisuel

En 2024, le budget du fonds de soutien à la création audiovisuelle et cinématographique du conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté s’est établi à 1 745 800 euros, dans 65 projets, un montant qui le classe parmi les plus bas, en France. Le documentaire audiovisuel capte près de 28% de l’enveloppe (488 000 euros) et 57% des projets (37). La répartition des soutiens se révèle un peu plus équilibrée comparé à d’autres territoires, avec, à l’étape de la production, généralement très largement en tête des aides octroyées, 46% du nombre de projets et 73,5% de l’enveloppe, suivie du développement (38% des projets et 21,5% du montant total), devant l’écriture (16% des projets et 5% du financement).

1 745 800 €

aide à la création

Mettre en lumière les productions de la région auprès du grand public, à travers des rencontres et des projections, c’est l’ambition des Rencontres Aparr’té, les 25 et 26 septembre 2025, à Gray, en Haute-Saône, organisées tous les deux ans par l’Association des professionnels du cinéma et de l’audiovisuel de Bourgogne-Franche-Comté (Aparr). L’événement compte en outre un volet professionnel dont le programme de la quatrième édition propose, pour la première fois depuis sa création, un temps de rencontre entre les auteurs et les autrices de documentaire. Ce petit-déjeuner (jeudi 25, à 9h30) vise notamment à présenter le travail mené avec la Boucle documentaire à laquelle l’Aparr appartient.

L’agenda documentaire comprend par ailleurs une session consacrée à la réalisatrice Anna Salzberg autour de la fabrication en cours de son film Les Filmeuses, soutenu par la Région Bourgogne-Franche-Comté (vendredi 26 à 16h). La rencontre est animée par Les Petites Caméras, autre association de professionnels sur le territoire, entièrement dédiée au documentaire de création et membre de l’Aparr.

L’Aparr, créée en 2005, en tant qu’Association des producteurs audiovisuels Rhin-Rhône, réunit, elle, l’ensemble de la filière, tous genres confondus, depuis 2014, où a été engagée la réforme territoriale. La collectivité est née de la fusion administrative des régions de Bourgogne et de Franche-Comté. L’Aparr est composée de quatre collèges : auteurs-réalisateurs, techniciens et artistes interprètes, producteurs ainsi que diffuseurs et acteurs de l’éducation à l’image. Basée à Dijon, en Côte-d’Or, elle recense à ce jour 137 adhérents. Les Petites Caméras, fondée en 2014 et située à Sens (Yonne), fédère de son côté des auteurs et des autrices ainsi que des professionnels du cinéma documentaire.

Même si les circuits de diffusion des images changent aujourd’hui, en particulier pour le documentaire, le sésame du financement reste l’accès à un diffuseur.

Les auteurs de l’Aparr

Un manque de diffuseurs locaux

La Bourgogne-Franche-Comté, parmi les régions les plus vastes de France, en superficie, mais avec une densité de population au rang des plus faibles dans l’Hexagone, présente une photographie de la création elle aussi contrastée. Derrière la vitrine attractive de représentation de la filière, en particulier pour les auteurs, « le budget du fonds d’aide à la création et à la production cinématographique et audiovisuelle du conseil régional est parmi les plus bas en France [1 745 800 euros en 2024, cf.encadré chiffres] », pointe le collège des auteurs et des autrices de documentaire de l’Aparr. Le tissu des producteurs reste « pauvre », poursuit-il, malgré les installations sur le territoire, ces dernières années, de plusieurs sociétés, parmi lesquelles pop’films et Nola Films. Quant aux chaînes locales, elles sont inexistantes, en dehors de France 3 Bourgogne-Franche-Comté, et la collectivité n’est signataire d’aucun contrat d’objectifs et de moyens (COM). Or, même si les circuits de diffusion des images changent aujourd’hui, en particulier pour le documentaire, « le sésame du financement reste l’accès à un diffuseur », observent les auteurs de l’Aparr.

Dans ce contexte, ces derniers peuvent compter sur l’engagement du service cinéma et audiovisuel de la Région, « particulièrement sur le documentaire », et son attention portée à l’équilibre de la répartition des aides du fonds de soutien à la création, en l’absence de fléchages financiers par genres et par formats, soulignent-ils. « Le documentaire dispose du taux de sélectivité le moins fort », mentionne à ce propos le service culture du conseil régional (le genre représente 57% des projets aidés par le fonds cf.encadré chiffres). Celui-ci, plus nuancé dans sa description du panorama général, dépeint quant à lui une filière locale « restreinte », avec un nombre de sociétés de production et un budget du fonds de soutien « modestes », qui composent finalement un tout « assez cohérent dans son ensemble », avec « beaucoup de compétences excellentes [qu’il essaie] de favoriser ».

Pour autant, « écrire et réaliser des documentaires dans cette région est difficile et usant », constatent plusieurs auteurs, évoquant la « vulnérabilité, voire la précarité », qui touche la plupart d’entre eux. Comme souvent dans le secteur du documentaire, nombre d’auteurs et d’autrices exercent d’autres activité en parallèle, « dans le son ou l’image », sur d’autres films que les leurs, ou encore dans des champs distincts, « comme l’éducation à l’image » notamment, faute de « base financière et de travail suffisamment stable pour ne se consacrer qu’à la création ». Un professionnel estime qu’il « serait naturel qu’une chaîne comme France 3 engage des réalisateurs régionaux à des postes techniques quand ils en ont les compétences et qu’ils ont besoin de travailler ».

« Etant confrontés à cette absence de télés locales, et surtout de COM, il est assez compliqué de produire [en Bourgogne-Franche-Comté]. Ici, c’est ‘do it yourself’ et ‘système D’», confirme le collège des producteurs et des productrices de l’Aparr. Auparavant, ceux-là parvenaient à travailler avec des chaînes locales des régions limitrophes, comme ViàVosges (devenue Vosges TV), par exemple, en Grand Est. Mais leurs conditions d’accès ont été restreintes aux auteurs, producteurs et sujets locaux et peu de ces télévisions acceptent désormais des projets extra-régionaux, en dehors notamment de Lyon Capital TV, en région Auvergne-Rhône-Alpes. Cette raréfaction crée un goulet d’étranglement, remarquent les créateurs. De ce fait, certaines sociétés franc-comtoises ont choisi de se tourner vers la coproduction internationale, « plus facile que de produire au national, aussi paradoxal que cela puisse paraître », relève le collège producteur de l’Aparr. Leur raisonnement est le suivant, « n’ayant pas de possibilité sur le territoire, voyons plus large », sans que le pari puisse toujours être remporté.

Pour les auteurs et les autrices, le défaut de chaînes locales est d’autant plus regrettable que ces diffuseurs sont un « espace de liberté fou, et qu’ils permettent de mettre le pied à l’étrier ». A l’inverse, France 3 Régions, bien que leur offrant pour le moment une certaine liberté sur leur territoire, « est soumise à un cahier des charges spécifique, n’autorisant pas d’aventure d’écriture », selon eux.

Autre caractéristique, « beaucoup de producteurs et de productrices de la région sont également réalisateurs et réalisatrices, souvent leur métier de départ », explique le collège dédié de l’Aparr. « On est petit et uni, c’est l’avantage. Il y a une notion de territoire qui est assez forte », dépeint-il aussi, considérant que l’association est « représentative du fonctionnement des professionnels » en Bourgogne-Franche-Comté : « on n’a pas d’intérêt à trop se diviser, même si chacun défend ses spécificités ».

  • 37 aides

    à la création
    en 2024 pour le documentaire

  • 24 K€

    pour l'écriture

  • 359 K€

    au stade de la production

  • 105 K€

    au stade du développement

Aides et accompagnement à la création : un bilan positif

S’agissant du fonds de soutien à la création du conseil régional, il présente un nombre d’aides « assez variées », s’accordent les auteurs et les autrices, de l’écriture, au développement et à la production. Le montant de l’aide à l’écriture reste toutefois, selon eux, « relativement faible » avec un plancher de 2 000 euros et un plafond à 4 000 euros. Par ailleurs, tous mettent en avant l’aide à la création de films associatifs, « assez spécifique » à la Bourgogne-Franche-Comté, dans ses modalités de fonctionnement en tout cas. Ouvert en 2021, le dispositif a été initié par les auteurs et les autrices à travers Les Petites Caméras et l’Aparr.

D’un montant compris entre 4 000 et 20 000 euros, il est destiné à des œuvres audiovisuelles et cinématographiques à caractère culturel, relevant du documentaire, du court métrage de fiction et d’animation, au stade du développement ou de la production, décrit le règlement. Ses auteurs, réalisateurs et producteurs doivent en outre « présenter une reconnaissance artistique (sélection en festival a minima de dimension régionale, Talents en court, résidence d’écriture, etc.) » et « proposer un plan de diffusion ». Ne sont éligibles que les « associations de production, c’est-à-dire avec le code APE 59.11. Le but de l’aide est vraiment de renforcer la professionnalisation en région et de consolider la filière », souligne le service culture de la Région.

En 2024, le soutien a bénéficié d’une enveloppe globale de 127 000 euros répartis sur neuf projets auxquels ont été attribuées dix aides. Le documentaire en est le bénéficiaire majoritaire, avec sept aides (cinq en production et deux en développement) pour 94 000 euros, soit 74% du budget total. Trois aides ont été attribuées à deux projets de courts métrages de fiction (une en développement et deux en production), détaille le service culture. L’enveloppe prévisionnelle en 2025 s’élève à 139 000 euros pour 11 projets dont huit aides pour le documentaire : quatre en développement et quatre en production, pour 92 000 euros (66% du budget total), des chiffres à confirmer à l’issue du dernier comité de l’année.

Pour la collectivité, le bilan de l’aide à la création films associatifs s’avère « positif, notamment sur des projets qui ont pu ensuite convaincre des sociétés de production ou être sélectionnés dans des festivals ». « Cette aide est vraiment importante. Elle a permis à pas mal de films de voir le jour », louent de leur côté les auteurs. Parmi ces films, « certains restent dans le cadre associatif et d’autres rejoignent un circuit de diffusion plus classique, au sein d’une chaîne ou en salles », en particulier pour le documentaire, se félicitent-ils. Indépendamment du cheminement, l’important est que le film trouve des fenêtres de diffusion, quelles qu’elles soient, estime pour sa part le service culture de la Région.

En parallèle du fonds de soutien régional, Les Petites Caméras offre un accompagnement complémentaire aux créateurs, avec des ateliers de réalisation ainsi qu’une résidence d’écriture de films documentaires, qui accueillent quatre auteurs et autrices par an, confirmés ou débutants. L’association apporte en outre une soutien à la production, étant devenue depuis plusieurs années une association de production de films associatifs. Concernant cette fois le Parcours Nouveaux talents, dispositif d’accompagnement à l’écriture national mis en place par le CNC et encadré par l’Aparr, à l’échelle de la région Bourgogne-Franche-Comté, il ne concerne que le court métrage de fiction.

Les auteurs et les autrices font également valoir la dynamique en termes de diffusion des films sur leur territoire. A titre d’exemple, le dispositif Docs ici, Courts là, soutenu par la région, la Drac et le CNC, et coordonné par l’Aparr, offre depuis 2012 un catalogue composé aujourd’hui de plus de 150 titres de documentaires et de courts métrages. Celui-ci est accessible à tous les types de structures (hôpitaux, Ehpad, établissements scolaires, festivals…) pour des séances non commerciales ou privées, grâce à des tarifs préférentiels, négociés en amont avec les ayants droit. L’objectif est aussi de donner une seconde vie aux films en fin de période d’exploitation.

Dans un autre ordre d’idées, les Archives départementales de la Côte-d’Or, à Dijon, se sont dotées au printemps 2024 d’un service dédié aux archives audiovisuelles, à l’instar d’initiatives semblables dans d’autres territoires, ou ponctuelles, en région Bourgogne-Franche-Comté. Le service audiovisuel des Archives de la Côte-d’Or, distinct de la Cinémathèque de Bourgogne-Jean Douchet, située dans la même ville, vise à répertorier et numériser aussi bien des films de famille et institutionnels que des productions de réalisateurs ou de cinéastes amateurs locaux qui, tous, « constituent une part essentielle du patrimoine côte-d’orien », dépeint le site. Il invite à déposer ses films, pour contribuer à préserver une mémoire menacée de « disparaître à jamais » avec l’obsolescence des supports ». Ce fonds est en outre « très intéressant pour les auteurs et les cinéastes de documentaire souvent en quête d’archives. Ces films amateurs contiennent parfois des trésors, d’autant plus précieux que les archives Pathé-Gaumont ont été largement essorées », exposent les auteurs de l’Aparr.

Écrire et réaliser des documentaires est, par nature, un métier d’endurance où la roue tourne, mais encore faut-il pour pouvoir bénéficier du moment où la roue vous est favorable, avoir les moyens financiers de subsister.

Les auteurs de l'Aparr

Pérenniser la création documentaire en Région

Dans un contexte général d’austérité pour les finances publiques, la stabilité du budget alloué à la culture par la Région Bourgogne-Franche-Comté, en 2025, est un autre des points à mettre au crédit de la collectivité. « Le budget primitif se compose de 19 millions d’euros en autorisations d’engagement (AE, dédiés au fonctionnement, pour les festivals et les associations par exemple) et de 6,7 millions d’euros en autorisations de programme (AP, pour l’investissement, dont relève le fonds d’aide, pour rappel, en dehors de l’aide à l’écriture qui est versée à des particuliers) », détaille le service culture. « Il s’agit des montants qui pourraient être affectés cette année [2025] sachant que parallèlement la Région vote des crédits de fonctionnement et d’investissement pour couvrir les autorisations d’engagement et de programme », précise-t-il aussi, avec toutes les précautions d’usage tant que l’année n’est pas terminée.

S’agissant du cinéma et de l’audiovisuel, ces crédits s’établissent « potentiellement à 410 000 euros en AE ainsi que 2 millions d’euros en AP », une enveloppe là encore stable sur un an. La subvention annuelle de fonctionnement attribuée par la Région à l’Aparr, « en tant que structure ressource pour la filière », n’a pas bougé non plus entre 2024 et 2025, à 110 000 euros annuels sur un budget réalisé de 169 204 euros, en 2024. Ce budget réalisé a également bénéficié d’une aide directe du CNC de 50 000 euros.

Rappelons que plusieurs Régions ont opéré des coupes drastiques dans leurs budgets de fonctionnement en 2025, comme dans les Pays de la Loire, où le conseil régional a supprimé, entre autres, la subvention attribuée à La Plateforme, l’association qui regroupe tous les professionnels de la culture sur le territoire.

Pour 2026, il faudra attendre, sur le plan national, le projet de loi de finances, mais aussi de connaître, au niveau local, les orientations du nouveau président de la Région Bourgogne-Franche-Comté, Jérôme Durain (PS), élu le 5 septembre dernier, à la suite de la démission de Marie-Guite Dufay (PS) avant la fin de son mandat. La situation actuelle laisse toutefois entrevoir peu de marge pour des changements dans le fonds de soutien, à l’occasion notamment de la nouvelle convention de coopération triennale (2026-2028), et dans la continuité du travail mené, à l’été 2023, avec les professionnels, en vue d’un nouveau règlement et d’une évolution des aides. Ce travail n’a pas abouti à ce stade et « ce n’est pas à l’ordre du jour. Nous sommes – à l’échelle nationale et régionale – dans une période d’incertitudes où nous allons déjà prioritairement tenter de préserver les dispositifs existants », expose le service culture de la collectivité.

A l’époque, la réflexion avait notamment porté sur une aide groupée en développement, sous forme de « slate », c’est à dire un catalogue de programmes par société. Ce soutien permettrait de « compenser la périodicité des sessions pour les dispositifs existants au nombre de deux par an seulement », rappellent les producteurs et les productrices de l’Aparr. Le collège considère en outre qu’il manque toujours, dans le fonds de soutien, une aide au déplacement pour les sociétés de production dont « l’économie précaire et la trésorerie très serrée » les empêchent parfois de se déplacer, sur un marché ou un festival. Les auteurs et les autrices sont, eux, favorables à un dispositif semblable au parcours d’auteur, initié par le CNC pour accompagner un professionnel sur un ou plusieurs projets, et dont le modèle a été dupliqué dans certaines régions, comme en Centre-Val de Loire.

Écrire et réaliser des documentaires est, « par nature, un métier d’endurance où la roue tourne, mais encore faut-il pour pouvoir bénéficier du moment où la roue vous est favorable, avoir les moyens financiers de subsister », rappellent les auteurs et les autrices de l’Aparr. Si tous les projets ne peuvent pas aboutir, certes, ils identifient des améliorations possibles afin « d’éviter que les porteurs de projet perdent une énergie démesurée dans des démarches » pouvant « se révéler stériles et handicapantes, comme ne pas recevoir de réponse ou ne pas connaître les motivations d’un refus ». Cela vaut en particulier pour l’antenne régionale de France 3 pour laquelle les auteurs et les autrices réclament « davantage de transparence à la fois sur le positionnement éditorial et sur la manière dont sont choisis les projets ». Savoir permet « d’avancer » et « l’énergie déployée à se bagarrer pour chaque projet, fut-il sur des rails, est souvent perdue au détriment du projet artistique », regrettent-ils.

Méthodologie des enquêtes de la Scam pour un état des lieux du documentaire en région

Ces focus sont circonscrits au seul documentaire audiovisuel (donc hors court et long métrage). Ils proposent une photographie quantitative et qualitative de chaque région, à travers la parole des auteurs-réalisateurs et autrices-réalisatrices qui vivent et travaillent dans ces territoires. S’y expriment également les points de vue des autres acteurs animant ces filières régionales.

Les chiffres clés relatifs à la région Bourgogne-Franche-Comté sont issus des données collectées par l’agence Ciclic-Centre-Val-de-Loire pour le Panorama des interventions territoriales en faveur du cinéma et de l’audiovisuel publié chaque année, dans le cadre de sa convention de coopération triennale État-région-CNC. Le périmètre des collectivités est identique à celui du Panorama, qui prend en compte la région, les départements, les eurométropoles, les métropoles et les villes, s’il y a lieu. De la même manière, les statistiques se concentrent sur les aides délivrées par la région, le premier niveau d’intervention. Les investissements de la région agrègent ceux octroyés via le ou les contrats d’objectifs et de moyens signés entre la collectivité et le ou les diffuseurs, quand ils existent. Les statistiques autres que celles de Ciclic qui pourraient être citées sont dans tous les cas sourcées.

Remerciements : Pauline Martin et Pierre Dallois à l’agence Ciclic-Centre-Val-de-Loire, les auteurs et les autrices de la Boucle documentaire.

 

 

 

Une série d’enquêtes menée par la journaliste Emmanuelle Miquet pour la Scam.

Parce que le flot d’informations trompeuses et fragmentaires brouille la perception du réel, sape le débat public et la confiance envers les journalistes.

Parce que ceux-ci exercent un métier complexe – le plus souvent invisible – chaque reportage reposant sur des choix éthiques, des décisions humaines et des contraintes de terrain.

Parce qu’écouter leurs voix et leurs enquêtes permet de comprendre l’histoire derrière les faits, de restaurer la confiance et de préserver la mémoire du réel.

Parce qu’on ne raconte pas l’histoire de la peinture par celle de ses faussaires.

Le Prix Albert Londres veut raconter une histoire du grand reportage en publiant la série de podcasts Paroles de reporters qui donne la parole aux journalistes.

Elle fait découvrir des témoignages uniques, couvrant conflits, enquêtes et crises. Chaque récit met en lumière des lauréats et lauréates du Prix Albert Londres et dévoile leur regard sur le métier de reporter de terrain.

Les trois premiers épisodes, disponibles dès aujourd’hui, plongent dans les enquêtes de Christian Hoche, François Missen et Anne Poiret. D’autres sont en préparation ou à venir, avec des voix emblématiques du journalisme contemporain.

Production : Hervé Brusini et Marion Armengod
Réalisation : Marion Armengod
Musique générique : Lou Rotzinger (Licence : Epidemic Sound)
À découvrir sur lascam.fr et sur toutes les plateformes de podcasts.

En partenariat avec :

Information : Stéphane Joseph > stephane.joseph@scam.fr – 06 82 90 01 93
Contact presse : presse@scam.fr – 01 56 69 64 34

 

Découvrez les six ouvrages sélectionnés cette année par le jury.

Ce prix, à la croisée du texte et de l’image, récompense un récit dessiné interrogeant le réel, écrit et illustré par un seul auteur ou autrice. Il est doté de 5.000 €.

Pour cette neuvième édition, le jury* désignera l’œuvre lauréate parmi la sélection suivante :

  • Aude Bertrand, Au travers du rayon (Éditions 2024, 2024)
  • Sylvain Bordesoules, Azur asphalte (Gallimard Bande dessinée, 2024)
  • Adeline Casier, Em Silêncio (La Boîte à Bulles, 2025)
  • Olivier Deprez, WREK (Frémok, 2024)
  • Néjib, Haute enfance (Gallimard Bande dessinée, 2024)
  • Marcel Shorjian, Adieu mon Royaume (6 Pieds sous terre, 2024)

* composé de Pierre Cornilleau (illustrateur, membre de la commission images fixes de la Scam), Marguerite Demoete (chercheuse, curatrice et coordinatrice éditoriale dans le champ du livre et de l’événementiel), Justine Gury (illustratrice, membre de la commission images fixes de la Scam), Fabrice Neaud (auteur BD, lauréat 2024 pour Le dernier sergent – Les guerres immobiles, Éditions Delcourt) et Jean-Marc Terrasse (journaliste, enseignant et écrivain, membre de la commission de l’écrit de la Scam).

La Scam décerne chaque année quatre prix littéraires : le Prix Marguerite Yourcenar, le Prix Joseph Kessel, le Prix François Billetdoux et le Prix du Récit dessiné.

 

Contact presse – presse@scam.fr – 01 56 69 64 34

Chères autrices, Chers auteurs,

Afin de mieux rémunérer les droits de diffusion de vos œuvres, les membres du conseil d’administration ont voté en juin dernier une réforme préparée depuis plusieurs années par les services de la Scam, sur la base d’études prospectives réalisées à partir des résultats de trois années d’exercice.

Cette réforme concerne les chaînes dites « historiques » : France 2, France 3 nationale et régions, France 5, Arte, TF1, Canal+ et M6. Vous constaterez, dès la répartition du mois de décembre, les premiers effets de cette évolution, avec une application progressive des nouvelles règles.

Nous vous en avions communiqué les détails dans votre espace connecté en octobre et souhaitons ici en rappeler les mécanismes.

Une revalorisation globale

Pour une revalorisation globale des tarifs minutaires de référence, un ajustement des règles de répartition a été élaboré en fonction de tranches horaires de diffusion – précisons que c’est la première minute de sa diffusion qui inscrit une œuvre dans son créneau horaire.

De nouveaux calculs en fonction des tranches horaires

Les tarifs minutaires de référence varieront donc en fonction des tranches horaires, avec une distinction entre chaînes publiques et privées, ces dernières étant soumises à des pratiques éditoriales et des modèles de financement différents. Ceci permet d’augmenter la rémunération des œuvres diffusées dans les tranches horaires de forte visibilité. Pour les autres tranches horaires, la rémunération sera en grande partie compensée par la hausse générale des tarifs minutaires.

Par ailleurs, pour permettre l’augmentation du tarif minutaire de référence, un taux d’abattement s’appliquera à toutes les rediffusions, quelle que soit la période de rediffusion.

Les règles inchangées

  • le barème de classement des œuvres en fonction de leur nature (documentaire unitaire et reportage d’investigation, série documentaire, série, reportage, etc. ) reste inchangé.
  • une prime de 20% s’applique à la primo-diffusion sur les chaînes historiques d’une œuvre inédite.
  • un abattement de 60% s’applique pour les rediffusions sur une même chaîne.
  • la rediffusion d’une œuvre primo-diffusée sur une autre chaîne historique, se voit appliquer les tarifs minutaires de référence, sans la prime de 20%.

Une mise en œuvre progressive en 2024-2025

Les premiers ajustements seront effectifs dès la répartition de décembre 2024, pour les diffusions du premier trimestre de cette année sur les chaînes concernées.

Pour une compréhension de ces nouvelles règles, nous vous invitons à consulter les tableaux ci-dessous. 

Tarifs minutaires de référence

Taux de répartition des primo-diffusions sur les chaînes historiques

Taux de répartition des œuvres ayant été précédemment diffusées sur une autre chaîne historique

Conscients de la complexité des calculs et de l’aspect technique de cette réforme, nous nous tenons à votre entière disposition pour toute question concernant ces ajustements et leur impact sur la répartition de vos prochains droits. Les services de la Scam restent à votre écoute, très attentifs aux effets de l’application de ces nouvelles règles destinées, répétons-le, à garantir une plus juste rémunération.

Très cordialement.

Rémi Lainé, réalisateur et président de la Scam
Hervé Rony, directeur général de la Scam

Pour toutes informations complémentaires, n’hésitez pas à consulter le barème audiovisuel et les règles de répartition ou à nous contacter relations.auteurices@scam.fr

Après le succès de la première édition, Les Rendez-vous du Matrimoine, initiés par la Scam et INA madelen, reviennent cet automne pour une soirée dédiée à Nadine Trintignant. Une occasion singulière de célébrer le regard féminin sur le réel à travers des films réalisés par des femmes pour la télévision.

Pour cette deuxième édition, coup de projecteur sur
Nadine Trintignant

La réalisatrice et scénariste française partagera son regard sur le documentaire lors d’une rencontre animée par Karine Dusfour, documentariste et membre du conseil d’administration de la Scam et Patrick Jeudy, réalisateur.

Cet échange sera ponctué de la projection d’une sélection d’extraits de films issus du catalogue de INA madelen.

Un cycle proposé par la Scam et INA madelen, sur une idée originale de Karine Dusfour et Patrick Jeudy.

 

Mettre en lumière les films de création documentaire réalisés par des femmes, telle est l’ambition de ce cycle de soirées. À l’époque où la télévision semblait fabriquée par des hommes, seules les speakerines avaient leur place de femme-tronc. Au mieux monteuses ou assistantes de leur mari, les réalisatrices vont mettre longtemps à sortir de l’invisibilisation.

Anja Unger, présidente de la Scam,
Gilles Le Mao, Alain Morel et La Huit Production,
ont le plaisir de vous inviter à la projection du film documentaire

L’ethnologie en héritage, Une ethnologie en partage
de Gilles Le Mao et Alain Morel

2024 – 68 minutes – produit par La Huit Production
Avec le soutien du Ministère de la Culture – Direction générale des patrimoines et de l’architecture, de Bérose, portail des histoires de l’anthropologie, et du Festival international Jean Rouch

« L’Ethnologie en héritage, une ethnologie en partage » est un florilège d’entretiens filmés entre 2005 et 2025 avec trente ethnologues français de renom qui racontent leur itinéraire, en partant de leurs premières expériences de terrain et de ce qu’ils ont pu apprendre et découvrir, jusqu’aux réflexions théoriques qu’ils ont développées. A travers cette fabrique du savoir, s’exprime ici le renouvellement générationnel de la recherche anthropologique depuis les années 50 jusqu’à aujourd’hui.

Anja Unger, présidente de la Scam,
A Vif cinémas, DHR distribution et Heiny Srour,
ont le plaisir de vous inviter à la projection du film

Leila et les loups
d’Heiny Srour

1984 – copie restaurée en 2022 – 95 minutes – produit par Produit par Leila films – société fermée – ayant droit Heiny Srour

Leila, étudiante libanaise, voyage à travers le temps et l’espace pour réfuter la version coloniale et masculine de l’Histoire présentée par son amoureux Rafic. Son périple commence sous le Mandat Britannique des années vingt et finit dans la Guerre Civile libanaise. Survolant 80 ans d’Histoire, elle procède à l’excavation archéologique de la mémoire collective des femmes palestiniennes et libanaises et révèle leur rôle occulté. Au bout de son voyage elle réalise que le Patriarcat opprime également les hommes.

Anja Unger, présidente de la Scam,
et Mérapi Productions,
ont le plaisir de vous inviter à la projection du film documentaire

De Gaulle, la bombe à tout prix !
de Lionel Boisseau

2025 – 52 minutes

Une coproduction Mérapi Productions et l’Établissement de communication et de production audiovisuelle de la Défense

Avec la participation de France Télévisions, du CNC, Ministère des Armées – Secrétariat général pour l’administration – Direction de la mémoire, de la culture et des archives

Comment la France a-t-elle obtenu l’arme nucléaire ? Comment de Gaulle a-t-il conçu la dissuasion ?

Ce documentaire raconte les débuts de la bombe, à travers les essais en Algérie puis en Polynésie, à l’aide d’images inédites du général à Mururoa et de témoignages exclusifs.

Anja Unger, présidente de la Scam,
Julie Chauvin, autrice, et Manãna Films,
ont le plaisir de vous inviter à la projection du film documentaire

Liberté, égalité, sororité
de Julie Chauvin

2025 – 63 minutes – produit par Manãna Films et diffusé sur France 3 Ile-de-France
Un film de la collection « Week-Ends avec la jeunesse française »

Perle a cofondé avec Claudia le collectif Lutte HSM pour combattre le cyberharcèlement et la misogynoire. Inès est beatmakeuse, DJ et danseuse hip hop, dans un milieu très masculin. Imân a créé une sororité d’artistes. A elles trois, elles incarnent les jeunesses féministes, aux intersections de nombreuses luttes. Nous filmons leur conquête de nouveaux espaces.

Pour la première fois, l’annonce de la présélection des Prix Albert Londres sera faite en public et non par voie de communiqué. Cette nouvelle présélection s’inscrit dans une histoire bientôt séculaire et sera également l’occasion de lancer une collection de podcasts en hommage à celles et ceux qui ont raconté l’actualité et d’annoncer le nom du ou de la lauréate de la première résidence de professionnalisation qui se tiendra à Vichy en novembre prochain.

Découvrez la présélection des Prix Albert Londres 2025

Hervé Brusini, président du jury, révélera la présélection des Prix Albert Londres 2025. Venez découvrir la liste des journalistes en compétition avant la remise des prix qui aura lieu le 25 octobre à Beyrouth, dans le cadre du festival Beyrouth Livres 2025. Organisé en partenariat avec la Scam, le ministère de la Culture, l’Institut français du Liban, Axa, le CFC, Audiens et l’INA.

Une première résidence pour faire vivre l’héritage d’Albert Londres

Cet événement marquera aussi une étape inédite : l’annonce du ou de la lauréate de la toute première résidence de professionnalisation dans la maison natale d’Albert Londres à Vichy. Pensée comme un espace de travail et de création à l’attention des jeunes journalistes, elle a vu le jour grâce à un partenariat entre YouTube et la Scam, avec le soutien de franceinfo, l’Université Clermont Auvergne, la Maison Albert Londres, la ville de Vichy et l’Unesco. Cette initiative rappelle que l’exigence journalistique s’ancre autant dans la transmission que dans l’innovation.

Paroles de reporters, le podcast

Assistez au lancement de la nouvelle série de podcasts : Paroles de reporters. Portée par Marion Armengod et Hervé Brusini, cette collection éclaire les coulisses du métier de journaliste et permet aux reporters d’approfondir à travers leurs récits l’actualité qu’ils ont couverte. Produite en partenariat avec la Scam, Retronews et l’INA.

La Scam, YouTube et Jeanne Seignol organisent une soirée autour de la littérature en réunissant des créateurs et créatrices de contenus qui réinventent la façon de parler du livre. Une immersion dans l’univers du Bootkube, à ne pas rater !

Le temps d’une soirée, la Scam en partenariat avec YouTube ouvre ses portes à quatre figures francophones :

  • Audrey – Le Souffle des mots est une pionnière de l’influence littéraire et partage sa passion des mots depuis plus de 10 ans.

  • Christiane Tran dont ses vidéos mêlent récits intimes et découvertes littéraires.

  • Jeannot se livre dédramatise la littérature sous toutes ses formes.

  • Corn8lius se distingue par des formats courts et une approche mêlant littérature, culture japonaise et introspection.

 

Assistez à la projection d’une sélection de leurs vidéos, suivie d’un temps d’échange avec le public. L’occasion de plonger dans les coulisses des chaînes YouTube et de rencontrer celles et ceux qui redessinent notre rapport aux livres.

Les places sont très limitées : une seule place par inscription.

Assurez-vous de pouvoir venir avant de vous inscrire.

Anja Unger, présidente de la Scam,
Rebecca Digne et Macalube Films,
ont le plaisir de vous inviter à la projection du film documentaire

Maria a piedi nudi
de Rebecca Digne

2025 – 42 minutes – produit par Macalube Films et Lyon Capitale TV

Maria grandit entourée d’animaux dans une vieille bâtisse au cœur de la nature toscane. Alors qu’elle a huit ans, le propriétaire décide de transformer le terrain en vignoble. Maria, qui vit en symbiose avec la nature depuis sa naissance, est désespérée par cette expulsion inéluctable et par la recherche d’une nouvelle maison en zone périurbaine. Je lui confie une caméra super 8 pour qu’elle puisse garder une trace de ce paradis qu’elle perdra lorsque les vignes auront poussé, et ainsi se forger son propre regard dans cette étape charnière de son enfance.

La projection sera suivie d’un échange avec Pierre-Jacques Pernuit, maître de conférences en histoire de l’art contemporain à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.

Anja Unger, présidente de la Scam,
Poc Pok, Prisma Laval et Etienne Blanchard,
ont le plaisir de vous inviter à la projection du film documentaire

Les 3 éléphants, portrait d’un festival associatif
d’Etienne Blanchard

2024 – 72 minutes – produit par Poc Pok et Prisma Laval

Les 3 éléphants, c’est une utopie musicale et culturelle imaginée par une poignée d’amis déterminés à faire résonner les musiques actuelles chez eux, en Mayenne (53). De ses débuts, en 1998, à aujourd’hui, comment le festivala-t-il surmonté les obstacles sur sa route ? Depuis 25 ans, que défendent, avec persévérance, Les 3 éléphants à travers la fête ?