À l »initiative de la Scam, du Prix Albert Londres, de RSF et du collectif Informer n’est pas un délit, la mobilisation continue pour la libération des journalistes emprisonnés en Turquie et la fin du harcèlement judiciaire à l »encontre de la profession. Tous ces journalistes ne sont pas des terroristes contrairement à ce que prétendent les autorités turques. Ils ne faisaient que leur travail : ce sont des otages politiques. #LibérezLesTous



« Avec cette campagne, nous souhaitons porter leur voix hors du huis-clos répressif turc et demandons aux autorités leur libération. La liberté d'expression est indispensable dans un pays candidat à l'adhésion à l'Union européenne. »

Elise Lucet marraine Ayşenur Parıldak,
Bernard Pivot parraine Turhan Günay,
Plantu parraine Musa Kart,
Edwy Plenel parraine Tunca Öğreten,
Fabienne Sintes marraine Zehra Doğan,
Florence Aubenas marraine Cihan Acar,
Sorj Chalandon parraine Ahmet Şık,
Annick Cojean marraine Kadri Gürsel,
Jean-Claude Guillebaud parraine Mehmet Altan,
Pierre Haski parraine Ahmet Altan,
Marie-Monique Robin marraine Meltem Oktay,
Patrick de Saint-Exupéry parraine Inan Kızılkaya,
Jean-Xavier de Lestrade parraine Kazım Kızıl,
Catherine Clément marraine Cağdas Erdoğan.

La Turquie détient un record mondial sinistre, celui du nombre de journalistes en prison. Ils sont actuellement 160 à être derrière les barreaux. Des dizaines d’autres sont poursuivis et risquent de très lourdes condamnations. Cette répression place la Turquie au 155e rang sur 180 pays dans le classement mondial de la liberté de la presse établi par Reporters sans frontières.

Trois mille journalistes ont perdu leur emploi depuis la tentative de putsch de 2016. Plus de 150 médias ont été fermés du jour au lendemain par décret gouvernemental. Chaînes de télévision, radios, quotidiens, hebdomadaires, agences de presse, sites Internet… Aucun média n'est épargné. Aujourd'hui, en Turquie, la liberté d'informer n'existe tout simplement plus. Hormis quelques journaux indépendants qui paraissent toujours, comme les quotidiens Cumhuriyet ou Birgün, et des sites Internet qui résistent, tels Bianet et T24, les médias ont calqué leur ligne éditoriale sur les faits et gestes de Recep Tayyip Erdoğan, le chef de l’État.

La reprise en main des médias ne laisse personne à l'abri. La répression atteint même les journalistes étrangers. Le photographe Mathias Depardon a ainsi passé 30 jours dans un centre de rétention. Le journaliste Loup Bureau a été emprisonné 52 jours avant d'être expulsé vers la France. Deniz Yücel, correspondant du quotidien allemand Die Welt, est en prison depuis huit mois. Le président turc l'a accusé d'être « un espion ».

RSF a lancé une pétition demandant la libération des journalistes turcs et l'abandon des poursuites > Signez la pétition !

« À nous qui nous levons libres ce matin, une pensée pour Ahmet Şık, journaliste d’investigation au quotidien turc Cumhuriyet, emprisonné depuis le 29 octobre 2016. Avec lui, quelques 160 journalistes sont captifs du régime Erdoğan. Où que nous soyons, une pensée chaleureuse pour ces femmes et ces hommes, privés de liberté pour garantir la nôtre. »
Sorj Chalandon, écrivain.

« Ce ne sont ni des terroristes, ni des criminels. Ils font seulement leur travail de journaliste et sont au service de la liberté de la presse, de la liberté d’expression, du droit des gens à connaître les faits, pour la démocratie et l’intérêt général. »
Edwy Plenel à propos de Tunca Öğreten et des cinq autres journalistes poursuivis dans l'affaire des mails piratés du ministre de l'énergie.


Contacts

Scam : Astrid Lockhart – astrid.lockhart@scam.fr – +33 (0)6 73 84 98 27
RSF : Emilie Boulay – eboulay@rsf.org – +33 (0)1 44 83 84 56
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