
19 juillet 2024
Série Territoires et Création #8 –
Auvergne-Rhône-AlpesRester une terre d’initiatives et garder ses artistes sur le territoire
En région Auvergne-Rhône-Alpes, 8e volet de la série Territoires et Création, le documentaire occupe une place de choix, notamment avec la présence sur ses terres du village de Lussas. Mais, pour les auteurs et les autrices de l’audiovisuel, il s’agit aussi de pallier l’absence d’aide directe à l’écriture, remplacée depuis 2017 par un accompagnement en résidences.
La région Auvergne-Rhône-Alpes et le documentaire audiovisuel
En 2023, le budget alloué par la région Auvergne-Rhône-Alpes à la création s’est élevé à 6 823 000 euros, en cumul : 5 195 000 euros pour le fonds Auvergne-Rhône-Alpes Cinéma et 1 628 000 pour le fonds audiovisuel, encore dénommé le Faccam. La part dévolue au documentaire audiovisuel dans le second a atteint 889 000 euros, accordés à 60 projets. Le soutien est, comme dans les autres régions, majoritairement attribué à l’étape de la production, avec 32 des aides (53%), pour un montant de 682 000 euros (77% de l’enveloppe totale). Suit le développement, avec 22 aides (37%) et 177 000 euros (20%). Le nombre d’aides à l’écriture, non directes, celles-ci étant dispensées à travers des résidences, s’établit à 6 (10%) pour une enveloppe de 30 000 euros (3%).

1 628 000 €
pour le fonds audiovisuel
Une région très investie dans la création
En tête des régions françaises, en investissements dans la création, Auvergne-Rhône-Alpes est aussi l’une des rares à faire valoir plusieurs « pôles d’excellence ». Outre l’animation, adossée au festival international d’Annecy, et le court métrage, via le festival de Clermont-Ferrand, tous deux premiers mondiaux dans leur catégorie, le territoire se démarque dans le cinéma, à travers notamment le festival Lumière, consacré au patrimoine, et le documentaire, incarné par le village de Lussas. Entièrement dévolu au genre, il accueille depuis 1979 l’association Ardèche Images, active sur toute la chaîne : de la formation, avec l’école documentaire, à la diffusion, grâce aux Toiles du Docs. La Maison du Doc, centre de ressources, ainsi que les Etats généraux du film documentaire, haut lieu de rencontres pour la profession, dont la 36e édition aura lieu du 18 au 24 août, complètent le panorama.
Le territoire se démarque également par une organisation unique. Premier fonds du conseil régional, Auvergne-Rhône-Alpes Cinéma a été créé en 1991 pour le long métrage, à l’origine. Le capital de cette société anonyme est détenu par la Région, la Caisse d’épargne Rhône-Alpes et Bpifrance. Lancé dans un second temps, le Faccam, devenu Facca, est le fonds de soutien dédié à l’audiovisuel. Il est géré directement par la collectivité.
En 2023, la répartition entre les deux fonds a évolué, avec le transfert de la fiction et de l’animation audiovisuelles du Faccam au sein d’Auvergne-Rhône-Alpes Cinéma. En 2024, avec la création d’un fonds ad hoc pour la création en environnement numérique interactive et immersive, auparavant dans le périmètre du Faccam, celui-ci a été renommé Facca (le « m » désignait les nouveaux médias). Aujourd’hui, ce dernier ne regroupe plus que le documentaire audiovisuel, l’adaptation audiovisuelle de spectacle vivant et le court métrage. Le Facca alloue des subventions aux bénéficiaires de ses aides tandis que Auvergne-Rhône-Alpes Cinéma finance les œuvres par des apports en coproduction, et perçoit donc des recettes d’exploitation sur celles-ci.
Suppression de l’aide directe au profit de résidences d’écriture
Autre distinguo, et non des moindres, alors qu’Auvergne-Rhône-Cinéma propose un dispositif de soutien à l’écriture et développement, accessible par l’auteur ou par la société de production, le Facca n’a plus d’aide directe à l’écriture. Depuis 2017, les auteurs et les autrices qui relèvent de ce fonds, domiciliés ou non sur le territoire, sont accompagnés à travers des résidences d’écriture par genre, avec chacune des intermédiaires chargés de les piloter. Pour le documentaire audiovisuel, il s’agit d’Ardèche Images.
Les résidences présentent « beaucoup d’avantages », expose Sophie Rotkopf, vice-présidente de la région Auvergne-Rhône-Alpes déléguée à la Culture. Elles permettent « de rompre l’isolement des auteurs, avec un environnement professionnel, des lieux dédiés, un encadrement, un tutorat… Surtout, à la sortie de la résidence, ils se voient proposer une présentation à des producteurs. Je ne dis pas que ça ‘matche’ à tous les coups mais cela donne plus de chances au projet pour engager des partenariats de production », poursuit l’élue. En d’autres termes, le taux de transformation des projets serait plus élevé qu’avec une aide directe. « En 2023, on a soutenu 14 auteurs [tous secteurs confondus au sein des industries culturelles et créatives], alors qu’avant 2017, on était plutôt entre 5 et 10, en moyenne. On engage plus d’argent puisqu’on était alors autour de 50 000 euros contre 84 000 euros l’an dernier, pour un nombre d’auteurs accompagnés qui a quasiment triplé. Ce n’est pas anodin », ajoute Sophie Rotkopf.
Ouvertes aux auteurs « jeunes ou confirmés », les résidences ont vocation à « encourager la création et l’émergence d’auteurs sur son territoire en lien avec les pôles et filières d’excellence », décrit la région sur son site. Dans la pratique, la résidence liée au documentaire « passant par l’école de Lussas, ce sont majoritairement des premiers ou des deuxièmes films qui sont sélectionnés, même si le critère d’émergence n’est pas exprimé explicitement », observe Aura-Aura, l’association des auteurs et autrices et réalisateurs et réalisatrices associés en Auvergne-Rhône-Alpes. En conséquence, une partie des auteurs n’y a pas accès.
« Le système de la résidence peut convenir à un type de profil, mais il ne correspond pas à tous, et il ne permet pas d’atteindre l’objectif principal de l’aide à l’écriture qui est, pour les auteurs de la région Auvergne-Rhône-Alpes, d’amorcer des projets, commencer à faire des repérages, pouvoir lancer leur film.»
estime Aura-Aura dont le collectif s’est constitué après la suppression de l’aide directe à l’écriture.
L’association professionnelle pointe aussi la faible proportion des auteurs et des autrices régionaux retenus. Sur les 14 bénéficiaires, en 2023, ils n’étaient que quatre, précise-t-elle, se référant au bilan annuel de la collectivité. Parmi ces quatre, deux ont été accueillis en résidences de perfectionnement d’écriture de documentaire de création d’Ardèche Images sur un total de six aides à l’écriture accordées au genre cette même année (cf. encadré chiffres). En 2022, aucun auteur régional ne figurait parmi les aides documentaires, souligne Aura-Aura.
A propos de l’argument selon lequel l’aide à l’écriture en résidences serait plus opérante que l’aide directe, 87% des projets soutenus entre 2010 et 2016 (donc via l’aide directe) avaient abouti ou étaient en cours de production, selon une étude d’Aura-Aura citée dans Le Livre blanc pour une nouvelle politique régionale de soutien à la création audiovisuelle et cinématographique. Publié à l’occasion des élections régionales de 2021, cet état des lieux du secteur résulte d’un travail mené par l’Appa, l’Association des producteurs et des productrices en Auvergne-Rhône-Alpes, en collaboration avec Aura-Aura.
Compte tenu du bilan satisfaisait de la région sur les résidences, « il n’y a pas de retour prévu à une aide à l’écriture directe », avance Sophie Rotkopf. En revanche, une réflexion relative à de nouveaux dispositifs de soutien destinés aux créateurs est en cours. « Pour le cinéma et l’audiovisuel, nous réfléchissons – la décision n’est pas prise – à réintroduire une aide au catalogue de projets, sollicitée par les auteurs et les producteurs régionaux », détaille l’élue. S’agirait-il de deux aides distinctes, pour chacune des catégories de professionnels ? « C’est ce qu’on est en train de voir. Pour les producteurs, c’est quasiment évident, et s’agissant des auteurs, je pense que ça pourrait aussi être un outil important », répond la vice-présidente. Si ces options étaient confirmées, elles seraient effectives en 2025.
Aura-Aura espère fortement la mise en place de tels dispositifs qui, les concernant, s’apparenterait à une aide au parcours d’auteurs. Elle serait alors la seule aide directement perçue par les auteurs de la région. L’aide au parcours d’auteur ne peut remplacer une aide directe à l’écriture qui cible précisément le développement d’un projet de film, note toutefois l’association.
-
60 aides
à la création
en 2023 -
30 K€
pour l'écriture
-
177 K€
pour l'aide au développement
-
682 K€
pour la
production
La territorialité, un enjeu majeur
La région est « aussi en réflexion sur les critères » de territorialité des aides au développement du Facca, peu nombreux pour être éligible, ce qui ouvre leur accès à des sociétés de production extérieures à la région et « créé un vrai appel d’air », souligne l’Appa. « Aujourd’hui, le seul critère est de dépenser au moins 100% du montant de l’aide attribuée sur le territoire, alors qu’auparavant, l’aide au développement était réservée aux sociétés régionales », évoque l’association. Elle estime qu’« une aide au catalogue viendrait, entre autres, rééquilibrer les choses à l’endroit de l’aide au développement pour laquelle la compétition devient très féroce ».
« Le défi est de parvenir à un équilibre pour ne pas se priver d’accompagner des projets qui ont un vrai ancrage territorial, sans pour autant que la société soit installée en Auvergne-Rhône-Alpes. »
Sophie Rotkopf, vice-présidente de la région & déléguée à la Culture
L’enjeu est de « trouver le bon niveau, sans être trop excluant ni pas suffisamment », observe quant à elle Sophie Rotkopf. « Aujourd’hui, pour le documentaire audiovisuel, environ les deux tiers des dépôts sont effectués par des sociétés régionales et pour le reste, c’est très majoritairement le réalisateur qui est implanté sur le territoire. Il existe quelques dossiers, à la marge, pour lesquels il est parfois compliqué de vérifier cet ancrage. Le défi est de parvenir à un équilibre pour ne pas se priver d’accompagner des projets qui ont un vrai ancrage territorial, sans pour autant que la société soit installée en Auvergne-Rhône-Alpes. Je ne m’interdis pas de modifier les critères pour l’année prochaine », avise l’élue.
Sur les 22 projets documentaires aidés en développement en 2023, neuf étaient portés par des auteurs régionaux (41%), détaille Aura-Aura, citant des données du bilan annuel de la collectivité. Le « soutien à « l’émergence » y est souligné, avec, parmi les 22 aides, 11 relevant d’« un premier ou [d’] deuxième film » (50%), contre « 7 sur 16 en 2022 » (44%). Concernant les aides à la production, 13 des 32 projets soutenus dans le genre étaient le fait de réalisateurs et de réalisatrices de la région (41%), à destination de diffuseurs nationaux et locaux.
Depuis juin 2023, le Facca bénéficie de deux comités de lecture, l’un pour les aides au développement et l’autre pour les aides à la production, auparavant réunies au sein d’un seul et même comité. Cette organisation, dont la demande était portée par les professionnels, avait pour objectif d’alléger des commissions déjà très chargées. « En 2020, on avait entre 80 et 100 dossiers documentaires par an. Depuis, on se situe davantage entre 100 et 150. Les membres des trois comités de lecture annuels se retrouvaient avec quasiment 50 projets par session. Cela devenait intenable. On est vraiment satisfait de ce double comité », constate Sophie Rotkopf. Les lecteurs ne sont toujours pas rémunérés en revanche. A noter également que les auteurs sont désormais représentés dans les comités, ce qui n’était pas le cas auparavant.
L’année 2024 signe par ailleurs la création par Lyon Métropole d’une bourse directe pour les auteurs et les autrices résidant sur le territoire du Grand Lyon, baptisée L’Atelier des cinéastes. Elle est ouverte aux films, séries et aux œuvres numériques, tous genres confondus (fiction, animation, documentaire), ainsi qu’aux longs métrages, en dehors de ceux en animation, selon le règlement. L’aide a pour ambition d’accompagner la « phase d’amorçage particulièrement difficile à conduire », à travers deux volets : une bourse d’écriture de 4 000 euros et un financement de 3 500 euros « pour animer un atelier cinéma pendant 5 à 10 jours, en lien avec des acteurs socioculturels et éducatifs (collèges, bibliothèques, centres sociaux, musées, etc.) ». Un appel à projets par an est prévu à ce stade. Cinq premiers lauréats ont déjà été sélectionnés pour 2024, soit un de plus qu’initialement prévu, grâce au soutien de la Drac (direction des affaires culturelles) d’Auvergne-Rhône-Alpes qui a rejoint le dispositif et le cofinance, aux côtés de la Métropole.
Issue d’un travail mené en concertation entre les producteurs de l’Appa et les auteurs de Aura-Aura, cette aide est opérée par L’Echappée, association locale de production audiovisuelle. A terme, l’objectif, pour les professionnels, serait la mise en place d’un fonds métropolitain, à l’image d’un mouvement observé ailleurs en France, comme à Toulon-Provence-Méditerranée, ou à Montpellier Méditerranée, pour les fonds les plus récents. L’élaboration par les auteurs et les producteurs de ce « mini-livre blanc ciblé sur la question métropolitaine » a aussi été impulsée par « l’absence d’aide régionale directe à l’écriture et l’explosion du coût de la vie, avec, à la clé, cette question : comment garder ses artistes sur son territoire, dans ce contexte ? », résume l’Appa. La bourse est la première des trois briques d’un projet comprenant une aide au développement également réservée aux sociétés du Grand Lyon, et une aide à la post-production ouverte à toutes les régions.
La contribution de la Métropole s’inscrit dans un schéma où la création est actuellement essentiellement portée par le conseil régional pour le seul documentaire audiovisuel. Les autres collectivités impliquées sur le territoire sont principalement les départements, qui investissent dans l’animation, en dehors de l’Ardèche, engagé auprès de Lussas. Le conseil départemental soutient également la plateforme de documentaire d’auteur Tënk, elle aussi basée dans le village. Depuis sa création, en 2016, le service de SVOD est un partenaire actif de la production, par le biais de préachats et de nombreux appels à projets.
Une terre d’initiatives
Par ailleurs, la région d’Auvergne-Rhône-Alpes est signataire d’un contrat d’objectifs et de moyens (COM) « pour les missions de diffusion d’information régionale, conclu avec notamment 8 Mont Blanc, TL7 et Télé Grenoble », rapporte Sophie Rotkopf. En l’état, le dispositif n’est pas vertueux, ne proposant pas tous les effets leviers d’un COM pour la création, regrette l’Appa, soulignant pourtant les nombreux acteurs locaux en présence. Faire évoluer le contrat existant vers la création n’est, « pour l’instant », « pas un sujet », explique l’élue.
Celle-ci reste pour autant « très mobilisée sur ces questions de création ». « Non seulement on maintient largement nos niveaux de financement, mais on les augmente là où on peut, et ça fonctionne. Les retours sont bons. Les dépôts de dossiers sont croissants », expose-t-elle. « Aujourd’hui, le montant global investi dans la création s’établit à environ 6,6 millions d’euros (6 823 000 millions en 2023, cf. encadré chiffres). Il se répartit à hauteur de 5 millions entre Auvergne-Rhône-Alpes Cinéma (3 millions sur le long métrage et 2 millions sur l’audiovisuel, fiction et animation) et 1,674 million d’euros pour le Facca », rappelle la vice-présidente. En 2024, le budget pour le documentaire audiovisuel stricto sensu s’élèvera « à 874 000 euros : 710 000 euros pour le soutien en production et 164 000 euros pour le développement [ce montant ne comprend pas les résidences d’écriture]. Il est un peu en hausse, comparé à 2023 où il atteignait 859 000 euros et 2022, à 841 00 euros. Ce n’est pas négligeable », considère la vice-présidente.
Sophie Rotkopf dresse par ailleurs « un bilan franchement positif » du basculement de la fiction et de l’animation audiovisuelles sur le fonds d’Auvergne-Rhône-Alpes Cinéma, en revanche diversement apprécié chez les professionnels, certains considérant que celui-ci s’est accaparé une partie de l’audiovisuel. L’un des enjeux était de s’ouvrir aux œuvres audiovisuelles portées par des producteurs délégués pour des plateformes et des chaînes étrangères conventionnées par l’Arcom, à l’instar du CNC, met en avant la collectivité.
L’objectif était aussi de générer des revenus, en passant à un système de coproductions. Ce point explique que le documentaire audiovisuel soit resté dans le giron du Facca. Il possède une « économie bien différente, avec des recettes moindres par rapport à celles que l’on peut attendre d’un long métrage ou d’une fiction TV. Dans nos décisions, on tient compte de l’écosystème et de l’économie de chaque typologie de projets pour être au plus juste. Pour le documentaire, clairement, il fallait qu’on reste dans le système de subventions », explique Sophie Rotkopf. Par cette réorganisation, ajoute-t-elle, il s’agit « surtout de bénéficier du savoir-faire des équipes d’Auvergne-Rhône-Alpes Cinéma en termes d’accueil de tournage. C’est capital car derrière, il est question de l’employabilité de nos techniciens, dans tous les types de métiers ».
« La région Auvergne-Rhône-Alpes doit avoir une attention pour les gens qui pensent, conçoivent et lancent des choses depuis le territoire. »
Association Appa
Dans les années à venir, l’enjeu est de faire face aux politiques offensives déployées ces dernières années par des territoires comme les Hauts-de-France, Nouvelle-Aquitaine, l’Occitanie ou Provence-Alpes-Côte d’Azur, soulève l’Appa. Pour cela, Auvergne-Rhône-Alpes, région initialement pionnière, ne doit pas être qu’une « terre de tournages et de fabrication mais rester une terre d’initiatives », défend l’association professionnelle. Elle « doit avoir une attention pour les gens qui pensent, conçoivent et lancent des choses depuis le territoire, avec un fonds suffisamment fin dans ses modalités d’intervention ».
Auteurs et producteurs soulignent la « très bonne dynamique de travail », entre leurs associations respectives, une « force », dans ce dialogue renoué avec la région, qui permet d’échanger sur l’évolution des soutiens. « On se réjouit des discussions initiées l’an dernier, qui ont été fructueuses et qu’on ne demande qu’à confirmer, y compris avec Auvergne-Rhône-Alpes Cinéma », met en avant l’Appa. « Ce travail prend du temps et se fait par étapes », observe de son côté Aura-Aura, se félicitant que « les auteurs sont davantage pris en compte » depuis la création du collectif.
Pour aller plus loin
Méthodologie des enquêtes de la Scam pour un état des lieux du documentaire en région
Ces focus sont circonscrits au seul documentaire audiovisuel (donc hors court et long métrage). Ils proposeront une photographie quantitative et qualitative de chaque région, à travers la parole des auteurs-réalisateurs et autrices-réalisatrices qui vivent et travaillent dans ces territoires. S’y exprimeront également les points de vue des autres acteurs animant ces filières régionales.
Les chiffres clés relatifs à la région Auvergne-Rhône-Alpes sont issus des données collectées par l’agence Ciclic-Centre-Val-de-Loire pour le Panorama des interventions territoriales en faveur du cinéma et de l’audiovisuel publié chaque année, dans le cadre de sa convention de coopération triennale État-région-CNC. Le périmètre des collectivités est identique à celui du Panorama, qui prend en compte la région, les départements, les eurométropoles, les métropoles et les villes, s’il y a lieu. De la même manière, les statistiques se concentrent sur les aides délivrées par la région, le premier niveau d’intervention. Les investissements de la région agrègent ceux octroyés via le ou les contrats d’objectifs et de moyens signés entre la collectivité et le ou les diffuseurs, quand ils existent. Les statistiques autres que celles de Ciclic qui pourraient être citées sont dans tous les cas sourcées.
Remerciements : Pauline Martin et Pierre Dallois à l’agence Ciclic-Centre-Val-de-Loire, les auteurs et les autrices de la Boucle documentaire..