A l’heure où l’Europe prépare son livre vert sur la télévision connectée, il est urgent d’agir et de statuer, sans pour autant se précipiter. Les sujets sont nombreux et les enjeux essentiels ; la Scam apportera sa contribution sur chacun d’eux pour préparer cette grande loi annoncée pour 2014.

La Scam se réjouit que la ministre de la Culture et de la Communication ait rappelé que la contribution à l’audiovisuel public (CAP) constitue la source légitime du financement de l’audiovisuel public, comme elle se réjouit également qu’Aurélie Filippetti ait repoussé l’idée de réintroduire la publicité après 20 heures. Reste que l’argent est le nerf de la guerre ; l’effort d’augmentation de la CAP consenti cette année (+ 6 euros dont 2 au titre de l’inflation) aura été vain s’il ne s’inscrit pas dans un plan quinquennal de revalorisation.

Comme l’a rappelé Jean-Xavier de Lestrade au cours de ces Assises, la proposition émise par la Scam il y a quelques mois est toujours sur la table : la Scam demandait une augmentation de 17 euros sur 5 ans (hors inflation). Étendre l’assiette de perception ne sera pas suffisant, il faut continuer à revaloriser la CAP de 3 euros par an pendant les 4 prochaines années. La Scam espère que la constitution, annoncée par Aurélie Filippetti, d’un groupe de travail parlementaire chargé de réfléchir à l’évolution des recettes du service public, ne retardera pas la prise de mesures urgentes pour assurer son financement pérenne, condition sine qua non pour qu’il puisse remplir ses missions essentielles à notre démocratie.

Par ailleurs, la mission confiée à Laurent Vallet (IFCIC) sur l’adaptation des mécanismes de production et de financement de la création ne pourra pas ignorer la situation des auteurs qui sont en amont de la création audiovisuelle et dont les conditions de rémunération doivent être prises en compte.

La Scam veut voir dans la tenue de ces Assises à l’initiative des pouvoirs publics, une volonté de concertation qui mérite d’être encouragée. Cependant, au regard des points de vue exprimés au cours de cette journée, voire parfois des cris d’alarme de certains, il
y a péril en la demeure. A l’heure où l’Europe prépare son livre vert sur la télévision connectée, il est urgent d’agir et de statuer, sans pour autant se précipiter, sur la réforme du CSA, sur le partage de la valeur, sur l’adaptation aux nouveaux modes de diffusion,
sur le rôle, la responsabilité et la contribution des nouveaux opérateurs, sur l’accès ou non de certains secteurs à la publicité, sur la chronologie des médias…
La Scam rappelle à ce propos la pertinence de nombre des propositions de Pierre Lescure. Son rapport constitue le cadre approprié des discussions à venir. 

Les sujets sont nombreux et les enjeux essentiels ; la Scam apportera sa contribution sur chacun d’eux pour préparer cette (nouvelle) grande loi annoncée pour 2014 et censée préparer l’audiovisuel français à trouver sa place dans le paysage audiovisuel mondial.

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