cycle L’Afrique noire en miroir



11h

TALA TALA
de David Pierre Fila (REP. DU CONGO)
République du Congo, 1992, 16mm, couleur, 28’
Un homme, en quête d’histoires perdues, de traditions oubliées, nous fait voyager sur le “ Ville d’Owendo ”, énorme bateau à aubes qui circule sur le fleuve Congo, reliant Brazzaville à la frontière du Cameroun.
C’est une véritable ville flottante avec restaurants et commerçants qui, pendant les cinq jours de voyage, a de nombreux échanges avec les populations riveraines.

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LE DERNIER DES BABINGAS
de David Pierre Fila (REP. DU CONGO)
République du Congo, 1990, 35mm, couleur, 18’
A une centaine de kilomètres au sud de Bangui, aux confins de la République centrafricaine et du Congo, l’exploitation intensive de la forêt tend à faire disparaître le patrimoine économique, écologique et culturel des Pygmées babinga.
Déplacés, privés de leurs ressources, menacés dans leur santé même, ils sont peu à peu condamnés à devenir journaliers dans les plantations de café et à abandonner leur mode de vie traditionnel.

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HOMMAGE
de Jean-Marie Teno (CAMEROUN)
Cameroun, 1985, 35mm, couleur, 14’
Prix du Public au Festival de Nyon (Suisse), 1985
Après une longue séparation, deux amis se rencontrent et évoquent des souvenirs : leur enfance, le village, la ville, les traditions et l’émigration vers les grands centres urbains. L’un est resté au village, l’autre a voyagé et beaucoup étudié. Leurs souvenirs s’en trouvent d’ailleurs légèrement décalés. Sur des images de Bafoussam (ville de l’ouest du Cameroun) tournées caméra à l’épaule, ce film tire son originalité et son émotion de la structure narrative qui rappelle les contes au coin du feu. Le dialogue entre les deux amis nous berce et nous emmène avec malice au cœur des problèmes de ce petit village, qui sont un peu ceux que l’on retrouve dans la société camerounaise.

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CHEF ! de Jean-Marie Teno CAMEROUN)
Cameroun, 1999, 35mm, couleur, 61’
De passage dans son village pendant le week-end du 20 décembre 1997, alors qu’il assiste en “ touriste ” aux cérémonies d’inauguration d’un monument à la gloire d’un ancien chef, le réalisateur est témoin d’une scène de justice populaire pendant laquelle un adolescent risque de perdre la vie pour avoir volé une poule et quatre poussins. Quelques heures plus tard, il découvre au dos d’un calendrier un texte d’une rare violence contre les femmes : le règlement intérieur du mari au foyer. C’est le point de départ d’une réflexion sur les inégalités au Cameroun, pays de chefs, petits et grands.

14h

MEMOIRE ENTRE DEUX RIVES
de Frédéric Savoye, Wolimité Sie Palenfo (BURKINA FASO)
France/Burkina Faso, 2002, Beta SP, couleur, 90’
Ce documentaire suit les traces de la colonisation française en pays lobi. Dans cette région du Sud-Ouest du Burkina Faso, il n’est pas un village, une famille qui ne se souvienne. Confrontée aux archives des administrateurs de l’époque, la tradition orale permet de remonter près d’un siècle d’histoire, depuis l’arrivée des premiers des blancs jusqu’à nos jours. Cette parole témoigne également des conséquences individuelles, sociales et religieuses de cette histoire douloureuse. Du passé au présent, de la parole vivante aux écrits administrateurs coloniaux, Mémoire entre deux rives est autant une quête de l’identité lobie qu’une réflexion sur la “ France civilisatrice ”.

18h > Séance suivie d’un débat en présence des cinéastes (sous réserve), avec la participation d’Olivier Barlet, critique de cinéma, rédacteur en chef de www.africultures.com

LA VIE SUR TERRE
de Abderrahmane Sissako (MALI)
Mauritanie, 1998, 35mm, couleur, 60’
A la veille de l’an 2000, Abderrahmane Sissako, cinéaste mauritanien vivant en France, décide de revenir à Sokolo, un petit village du Mali, retrouver son père :
“ Cher Père, tu seras un peu surpris, peut-être même inquiet, de recevoir une lettre de moi. Je me presse donc de te dire que tout va bien et j’espère qu’il en est de même pour toi. Contrairement au message que je t’ai fait parvenir par Jiddou, un changement important fait que je serai bientôt avec toi, à Sokolo : le désir de filmer Sokolo, la vie, la vie sur terre, le désir aussi de partir. D’autant que d’ici peu nous serons à l’an 2000 et que rien n’aura changé pour le meilleur, tu le sais mieux que moi… ”.

suivi de

LA PROJECTION
de Marie Jaoul de Poncheville (MALI)
France, 1999, Beta SP, couleur, 26’
Abderrahmane Sissako revient à Sokolo, petit village du Mali où il a tourné à la veille de l’an 2000 La vie sur terre, avec le désir de projeter le film pour partager avec les villageois ce moment de cinéma dont ils avaient été les acteurs et dont ils deviendront les spectateurs.

21h > AVANT-PREMIERE
Séance suivie d’un débat en présence de Christian Lelong

AGADEZ NOMADE FM
de Christian Lelong & Pierre Mortimore (NIGER)
France / Suisse / Niger, 2003, 35mm, couleur, 75’
Le temps s’écoule paisiblement dans la cour de Hamza, le tailleur, tandis que les femmes du quartier se réunissent pour travailler et pour parler entre elles. Le Sultan convoque ses notables. Salamatou et Bachir, les reporters de Radio Nomade chassent les informations dans la ville. C’est Ramadan et la religion est dans tous les esprits. Devant la Grande Mosquée, les hommes prient. Dans une école coranique, les femmes se posent des questions. Des ruelles étroites, des maisons en terre, des cours animées : c’est Agadez, une cité dans le désert.