Une journée entière pour donner à voir le monde dans sa complexité avec la projection de cinq films inédits sélectionnés parmi la cuvée 2014 des films soutenus par l’aide à la création de la Scam « Brouillon d’un rêve ». Projections et débats en présence des réalisateurs, de Dominique Loreau et Amalia Escriva, cinéastes du jury.

* à 10h15 : « L’avenir de la mémoire, de l’argentique au numérique » de Diane Baratier (78’)
En France, en ce début du 21ème siècle, la conservation du patrimoine est un souci constant. La restauration du film GOHA, sauvé par le numérique, est le prétexte d’une promenade dans le monde du cinéma en pleine mutation. Comment fabrique-t-on et conserve-t-on la mémoire, les images, les sons, les histoires, les rêves, les films? Le problème de la conservation des films et de la possibilité de les voir est un problème vieux comme le cinéma (J.C. Carrière).

* à 14h45 : « L’héritage retrouvé »  de Pierre Goetschel (72’)
A partir de quelques objets rassemblés dans deux boîtes, le réalisateur part à la quête de la mémoire de ses grands-parents. A travers un collectage de leurs traces retrouvées dans des fonds d’archives récemment accessibles, le film met en lumière une destinée collective restée dans l’ombre de la mémoire familiale : de 1939 à 1945, le limousin accueille un très grand nombre de réfugiés juifs de toutes origines, français et étrangers. Le judaïsme alsacien évacué d’Alsace se transplante dans les rues de Limoges, une véritable communauté de destin se met en place.

* à 16h30 : « Barak » de Mali Arun (60’)
Je rencontre Marcel. Il est Rom. Je lui plais. Il me dit qu’on va trouver un terrain juste pour nous deux, qu’il construira les baraques et que je serai la chef de la platz. De Saint-Denis à l’autre bout de l’Europe, de chez moi aux terrains, BARAK est l’histoire d’un jeu de piste : un jeu de piste entre la périphérie parisienne et ses terrains vagues, entre les baraques et leurs habitants, entre Marcel et moi.

* à 18h : « La clé de la chambre à lessive »  de Floriane Devigne (72‘)
La clé de la chambre à lessive est une simple clé servant à ouvrir la porte d’une pièce consacrée à la lessive dans les immeubles d’habitations suisses. C’est aussi  » le symbole d’une mentalité respectueuse de l’ordre démocratique « . Par l’intermédiaire du linge, trié, lavé, repassé, plié, rangé ou endossé, ce film propose de partir à la rencontre d’une Suisse des laissés-pour-compte. Les vêtements lavés révèlent ceux qui les portent, les draps ceux qui s’y couchent. La chambre à lessive, lieu du plus trivial quotidien, devient le théâtre d’une intimité partagée. À travers son usage, un portrait poétique et politique de ce pays se dessine qui questionne la notion de normalité.

* à  21h15 : « Go Forth » de Soufiane Adel
(62′)
À travers le portrait d’une femme de 79 ans, Taklit Hamani, ma grand-mère, née en Algérie et vivant en France depuis 60 ans, se noue à la fois le fil de la petite et de la grande Histoire et l’exploration de la banlieue et de son ensemble. Une histoire personnelle prise dans l’histoire collective.

> lien vers le site des États généraux du documentaire