La commission du répertoire sonore de LaScam vous propose une nouvelle expérience d’écoute imaginée par l’association Making Waves. Avec How We Sound, participez à une immersion sonore sur le thème de la polyphonie.
Présidée par Leïla Djitli, la commission sonore poursuit, à travers ce troisième rendez-vous, son exploration de la création radiophonique et sonore. Pour cette édition, elle confie la scène à l’association Making Waves, qui conçoit, produit et déploie des projets radiophoniques dans des écoles, des quartiers, des hôpitaux, des centres culturels et des territoires en transition, en France et à l’international.
L’association abordera la polyphonie : trente voix, trente regards, trente manières de raconter.
Elle réunira les voix de trente membres de son équipe permanente. Chacun et chacune partagera, en quelques minutes, un fragment de son travail : une histoire, une anecdote, un son, une photographie, un moment de terrain, une facette de Making Waves.
Une invitation à écouter autrement, à se laisser traverser par des récits singuliers.
3 nouvelles formes de création – 3 prix – 1 cérémonie pour mettre à l’honneur les lauréats 2025 des Prix des Écritures et formes émergentes de LaScam.
Cette soirée a été l’occasion de remettre leur prix aux trois lauréats et lauréates et de (re)découvrir les œuvres primées lors d’une projection exceptionnelle dans l’Auditorium Charles Brabant.
Clément (Francis) Courcier, Prix Nouvelles écritures 2025
Ce prix récompense une œuvre de non-fiction linéaire ou interactive, proposant une narration exigeante et une écriture innovante, réalisée grâce aux outils et technologies numériques, tous supports de diffusion confondus.
Marcel Mrejen, Prix de l’Œuvre expérimentale 2025
Ce prix est attribué à l’auteur ou l’autrice d’une œuvre d’art numérique, linéaire ou interactive.
Maude Vuillez, Prix Émergences 2025
Ce prix récompense des œuvres numériques linéaires de non fiction, innovantes et réalisées dans le cadre d’une année diplômante.
LaScam était présente à la Paris Creator Week 2025, le grand rendez-vous des acteurs et actrices de la Creator Economy, les 9 et 10 décembre à Station F (Paris 13).
Pendant toute la durée du salon, vous avez pu nous rencontrer et poser vos questions sur notre stand mais aussi nous retrouver autour de deux temps forts :
9 décembre 17h30-18h à Station F – mezzanine gauche
Néo-journalisme : nouvelles pratiques et modèles éditoriaux
Cette rencontre animée par Hervé Brusini, le président du Prix Albert Londres explorera les nouvelles formes de journalisme liées à la création de contenus.
Avec la participation de OK Charlotte, Justine Reix et Gaspard G.
10 décembre à 10h30-10h50 – Station F
Accompagnement, droits d’auteur… découvrez ce que LaScam peut faire pour vous !
Animé par Cyril Etien, Responsable du développement numérique à LaScam.
et Sherine Deraz, Chargée des relations créateurs à LaScam
Véronique de Viguerie, lauréate du Prix Pic 2025, expose 28 photographies de sa série Afghanistan, no (wo)man’s land à la Scam, jusqu’au 6 février 2026.
Depuis plus de trois ans, les fondamentalistes Talibans sont de retour au pouvoir. L’ancienne guérilla ultra rigoriste, adepte d’une application stricte de la charia et d’un code tribal plus rigide encore, a déjà constitué son nouvel État : l’Émirat Islamique d’Afghanistan. Pour les citadines afghanes, c’est un cauchemar éveillé. Un scénario science-fictionnel qui les confronte aux fantômes chassés vingt ans plus tôt en 2001. La doctrine talibane se calque sur son premier acte lugubre. Les femmes émancipées sont dans son viseur : les parcs, le salon de beauté, l’espace public, le voyage, le secteur public leur sont interdits. Un châtiment équivalent à ceux que les fondamentalistes leur infligèrent dans les années 90, punissant à cette époque d’autres velléités d’émancipation – celles insufflées par les communistes. À différents degrés donc, les deux dernières décennies n’auront été qu’une parenthèse pour les femmes afghanes. Une faille spatio-temporelle dans laquelle les États-Unis et l’Occident ont engouffré plus de cent milliards de dollars et bon nombre de leurs illusions civilisationnelles. L’ère démocratique est révolue. Les Afghanes sont plongées dans le noir, prises dans ce cycle mortifère qui, d’une décennie à l’autre, les encourage, puis les broie, avant de reprendre son cours bien cruel.
Kaboul le 26 octobre 2022 : Des étudiantes en journalisme à l’université de Kaboul font une pause. Elles ne savent pas que quelques 3 semaines plus tard, l’Emirat leur interdira l’accès à l’université.
Torkham le 3 décembre 2023 : Le Pakistan a menacé d’arrêter le 1,5 million d’Afghans sans papier, réfugiés dans le pays. Ces femmes qui avaient fui après la prise du pays par les talibans le 15 août 2021, sont obligées de rentrer chez elles. Elles attendent d’être enregistrées avant d’être ramenées de force chez elles.
À travers mon travail photographique, je refuse de représenter [les afghanes] uniquement comme des victimes soumises, figées dans la souffrance que leur impose l’histoire. Mon objectif capte aussi leur force, leur solidarité et leur courage : ces femmes qui, malgré l’oppression, continuent de lutter, de s’organiser et de prendre leur destin en main, défiant ainsi le regard que l’on porte trop souvent sur elles.
Véronique de Viguerie
Crédit : Benoit Pailley
Notre série de rencontres Le documentaire : matière à penser, initiée à l’occasion de l’Année du documentaire 2023, s’achève avec ce huitième volet, en partenariat avec ARTE, le CNC et La Fémis.
Cette dernière édition, intitulée « Submersion des images : que peut le documentaire ? », propose une réflexion collective sur le rôle du documentaire à l’heure de la profusion visuelle.
11h à 11h30
Keynote par Fleur Hopkins-Loféron, chercheuse.
11h45 à 13h
Les enjeux de diffusion : de quels outils dispose le documentaire ?
Dialogue entre Samuel Gantier, enseignant-chercheur à l’Université Polytechnique Hauts-de-France et Gilles Freissinier, adjoint au directeur éditorial et directeur de la relation aux publics.
Médiation par Fabrice Puchault, directeur de l’unité Société et Culture, ARTE France
14h30 à 16h
La submersion des images, un outil de désinformation
Étude de cas par Alexandra Jousset, journaliste, productrice, réalisatrice et directrice adjointe de l’agence CAPA, avec Maëva Poulet, journaliste et réalisatrice, spécialiste de l’Open Source Intelligence (OSINT), et Sylvain Pak, rédacteur en chef du magazine numérique d’investigation « Sources », sur Arte.tv.
Médiation par Thomas Lafarge, réalisateur et membre de la commission audiovisuelle de la Scam.
16h15 à 18h
Table ronde – Comment faire émerger un récit dans les flux d’images ?
Table ronde avec Gabrielle Stemmer, monteuse et réalisatrice, Elitza Gueorguieva, autrice et réalisatrice, et Charlotte Vautier, journaliste et créatrice de la chaîne YouTube OK Charlotte.
Médiation par Clément Touron, créateur du podcast Raconter le Réel.
Fleur Hopkins-Loféron est historienne des arts, rédactrice culturelle pour la presse et essayiste. Elle explore dans ses travaux la diffusion des imaginaires scientifiques, pseudo-scientifiques et occultes dans les romans populaires tout comme dans la culture visuelle des XXe-XXIe siècles. Elle a consacré sa thèse de doctorat (Prix SHS PSL 2020) à la science-fiction française ancienne et, tout particulièrement, au mouvement merveilleux-scientifique. L’ouvrage tiré de sa thèse, Voir l’invisible. Histoire visuelle du mouvement merveilleux-scientifique (Champ Vallon, 2023), a été récompensé par le Prix de l’essai Ouest Hurlant 2024 et par le Grand Prix Jules Verne 2024. Elle a aussi publié un essai éclairant la genèse de Mercredi Addams, intitulé Mercredi Addams. Icône gothique (Les Impressions Nouvelles, 2023), ainsi qu’un autre dédié aux spectacles de violence des fakirs dans le Paris des années 1930, Les Nouveaux Fakirs. De l’Inde fantasmée au music-hall (PUF, 2024). Elle publie prochainement Génération Body Horror (ActuSF, 2026), un essai consacré à l’horreur corporelle au cinéma et en littérature, écrit avec Morgane Caussarieu, et Dark Romance : guide amoureux (Goater, 2026), destiné à défendre ce genre littéraire, produit de #MeToo, qui met des mots sur le désir et le plaisir féminins. Elle écrit actuellement un ouvrage destiné à paraître au Bélial en 2027, Zoofictions. L’animal non-humain dans la science-fiction, qui explore les liens entre antispécisme et science-fiction. En plus d’être essayiste, elle est aussi membre de la commission Critique et histoire littéraires du Centre national du livre. Elle écrit, par ailleurs, pour plusieurs magazines pop culture (La Septième Obsession, Les Cahiers de la BD) et anime une chronique spécialisée dans l’imaginaire et l’horreur dans l’émission « Mauvais Genres » sur France Culture. Enseignante en écoles d’art, elle familiarise ses étudiants avec l’histoire culturelle, dans une approche transversale, non linéaire et alternative, qui mêle culture populaire et culture savante.
Samuel Gantier commence sa carrière comme monteur et réalisateur de films documentaires. Il réalise notamment Affaires de grandes familles (ARTE, 2008) et collabore au montage d’une trentaine de films pour de nombreux diffuseurs. Il soutient, en 2014, une thèse de doctorat sur le design d’expérience utilisateur du webdocumentaire. Depuis 2016, il est maître de conférences en Sciences de l’information et de la communication à l’université Polytechnique Hauts-de-France. Sa recherche aborde le design d’expérience utilisateur des plateformes de vidéo à la demande. Il a dirigé plusieurs programmes de recherche visant à améliorer la médiation, la recommandation et la découvrabilité des films documentaires.
Gilles Freissinier est directeur du développement numérique et directeur éditorial adjoint d’Arte France. Avant son arrivée au sein d’ARTE France en mars 2013, il occupait au sein de Canal+, les fonctions de responsable des thématiques Information-Documentaires/Divertissement/Musique/CREA+ à la direction des nouveaux contenus. Il a également été le créateur et le responsable éditorial du site Canalstreet.tv. Diplômé de Sciences Po Paris et du DESS de Droit et Administration de la Communication Audiovisuelle de Paris I, il est également titulaire d’une maîtrise franco-allemande d’Histoire contemporaine (Université de Provence – Eberhard Karls Universität Tübingen).
Né en 1965, Fabrice Puchault a fait des études de Lettres et il est diplômé de La Fémis. Producteur indépendant de documentaires (1992-2003), il rejoint France Télévisions en 2003, au sein de France 3, chargé des coproductions internationales. Il entre à France 2 en 2005, où il occupe le poste d’adjoint à la directrice artistique des magazines et documentaires, puis celui de secrétaire général de l’antenne et des programmes de la chaîne (2008-2011). En 2011, il est nommé directeur de l’unité de programmes documentaires de France 2. Depuis février 2016, au sein d’ARTE France, il est directeur de l’Unité Société et Culture, qui regroupe documentaires et magazines traitant d’investigation, de la géopolitique, de la société, de l’histoire, de la culture et des documentaires de création.
Prix Albert-Londres comme réalisatrice, en 2022, au côté de Ksenia Bolchakova, Alexandra Jousset développe aujourd’hui en qualité de productrice des projets géopolitique ou d’investigation. À l’affût des nouveaux formats, elle est à l’origine du magazine numérique Sources (Arte), basé sur les techniques d’Osint (investigation en open source). Lauréate du programme Young Leaders de la French-American Foundation, elle est diplômée de l’IHEDN.
Thomas Lafarge intègre l’agence CAPA comme reporter en 2010. Passionné de politique et d’économie, il se consacre à l’enquête. Après s’être vu refuser un prêt immobilier, il coréalise avec Xavier Harel « BNP Paribas, dans les eaux troubles de la plus grande banque européenne » en 2018 (Étoile de la Scam 2019, Prix Scam de l’investigation au FIGRA 2019).
Réalisatrice et monteuse, Gabrielle Stemmer a d’abord suivi des études littéraires à la Sorbonne et à l’École normale supérieure avant d’intégrer La Fémis dans le département Montage. Elle y réalise ses premiers courts-métrages qui mêlent fiction et documentaire, et sort diplômée, en 2019, avec son film de fin d’études Clean With Me (After Dark), exploration des vidéos de ménage sur YouTube, qui remporte de nombreux prix. En parallèle de son activité de monteuse (Céline Devaux, Bertrand Bonello, Iris Brey), elle concentre ses projets personnels sur les archives internet, le thème des images trompeuses et la question du modèle féminin.
Elitza Gueorguieva (1982, Bulgarie) réside près de Paris, où elle se consacre au cinéma documentaire, à la littérature et à ses formes scéniques. Son accent, oscillant entre une douceur singulière et des intonations du Sud – particulièrement sur les mots content et Pantin –, imprègne son écriture, faite directement en langue française. Elle a réalisé les films Chaque mur est une porte (Cinéma du réel, 2017) et Notre endroit silencieux (Visions du réel, 2021), produits par Les Films du Bilboquet et largement diffusés et primés dans différents festivals de compétition internationaux. Elle est l’autrice, entre autres, de Odyssée des filles de l’Est (Prix Frontières 2025) et Les cosmonautes ne font que passer (Prix SGDL du premier roman / Prix Folio des lycéens de la région Centre/ sur les listes du Prix Flore) tous deux aux Éditions Verticales (2016 et 2024). Par ailleurs, elle propose des lectures musicales comiques et des conférences où elle expose images et mots errants.
Charlotte Vautier est journaliste et créatrice de la chaîne YouTube « Ok Charlotte », où elle part, caméra en main, à la rencontre de marginaux rêveurs et de militants involontaires. Ex-chroniqueuse dans l’émission « Clique », elle s’y est illustrée pour le regard intime qu’elle porte sur l’actualité musicale et les tendances digitales et sociétales à travers de nombreuses interviews et reportages. En 2022, elle a collaboré au documentaire « Service Public », sorti en salles, sur l’élection présidentielle de 2022 en immersion dans la rédaction de la matinale de France Info radio. Elle a aussi participé au podcast de Cyprien « 301 vues », travaillé avec GQ, Mouvement et Vogue, et elle collabore avec Le Parisien sur la partie vidéo.
Diplômé du CELSA, Clément Touron a commencé sa carrière en tant que chargé de programmation pour les chaînes documentaires de Mediawan puis, actuellement, en tant que chargé d’études chez ARTE. Passionné par le genre documentaire et convaincu par son utilité, il décide, en 2020, pendant le Covid, de lancer un podcast indépendant, « Raconter le réel ». Le but de ce projet est d’offrir un espace d’expression pour toutes les personnes participant à la réalisation, la production et la diffusion d’œuvres documentaires, et ainsi dévoiler « les dessous de la création documentaire ». Aujourd’hui, un ciné-club mensuel au cinéma le 5 Caumartin vient compléter le podcast, dans l’objectif, toujours, de promouvoir le travail documentaire.
La Scam, YouTube et Jeanne Seignol organisent une soirée autour de la littérature en réunissant des créateurs et créatrices de contenus qui réinventent la façon de parler du livre. Une immersion dans l’univers du Bootkube, à ne pas rater !
Le temps d’une soirée, la Scam en partenariat avec YouTube ouvre ses portes à quatre figures francophones :
Audrey – Le Souffle des mots est une pionnière de l’influence littéraire et partage sa passion des mots depuis plus de 10 ans.
Christiane Tran dont ses vidéos mêlent récits intimes et découvertes littéraires.
Jeannot se livre dédramatise la littérature sous toutes ses formes.
Corn8lius se distingue par des formats courts et une approche mêlant littérature, culture japonaise et introspection.
Assistez à la projection d’une sélection de leurs vidéos, suivie d’un temps d’échange avec le public. L’occasion de plonger dans les coulisses des chaînes YouTube et de rencontrer celles et ceux qui redessinent notre rapport aux livres.
Les places sont très limitées : une seule place par inscription.
Assurez-vous de pouvoir venir avant de vous inscrire.
La Scam invite cinq auteurs ou autrices à participer à l’IDFAcademy. Vous avez jusqu’au vendredi 1er août 15 heures pour adresser votre candidature.
La formation et les candidatures se faisant en anglais, le message ci-dessous est également rédigé dans la langue de Shakespeare
Taking place from November 13 to 16 in Amsterdam during IDFA, IDFAcademy gives emerging international filmmakers the opportunity to meet a broad spectrum of highly esteemed documentary professionals willing to share their knowledge of the industry.
During this intensive training program, participants gain up-to-date market knowledge of the documentary industry and learn first-hand about the current trends in documentary filmmaking. Trends and models in various parts of the world are dealt with to ensure that participants develop a broad view of the sector. The program consists of masterclasses of well-known directors and smaller sessions on subjects like outreach and distribution. See the program.
LaScam invites* 5 authors, making their first or second feature film, who have proven their talent on a national scale and would like to expand their career internationally. Applications from experienced authors are not accepted.
This invitation is exclusively dedicated to authors recipient of, either Brouillon d’un rêve grant, Étoiles de la Scam, Scam Prize or Albert Londres Prize.
Please note carefully: the program is not project-driven, nevertheless participants should have a project during their attendance. This ensures that participants are constantly applying the general knowledge and advice to their own documentary during the four days program.
Having a producer is not needed. Only one author per project can apply.
Attention will be focused on your learning objectives. Describe which specific elements of the IDFAcademy program you anticipate will contribute to your career, what topics you would like to learn about, and what kinds of professionals you would like to learn from during the program.
To ensure that these opportunities take place in the best conditions, LaScam offers, several weeks before IDFA, a workshop with Claire Dixsaut « The art of the pitch in English ». It consists of two modules:
Important: If you are selected, in October, you will be asked to submit a complete file of your project in English as soon as possible. Be prepared.
Deadline application: Friday, August 1st at 3pm on LaScam form.
The finale selection in collaboration with IDFA will be made early October.
Workshop “The art of the Pitch in English” :
IDFAcademy 2025 : from November 13 to 16 in Amsterdam.
Please use this form to apply before Friday, August 1st at 3pm.
Please have the following details (english only) ready:
* The costs for organization are covered by LaScam and IDFA
Contacts
Lise Roure, Chloé Ansquer – idfacademy@scam.fr – 01 56 69 58 40 / 01 56 69 58 62
Rendez-vous au Palais du Grand Large, à Saint-Malo au festival Étonnants Voyageurs pour notre traditionnelle après-midi consacrée au grand écrivain-reporter Joseph Kessel à l’occasion de la remise du Prix Joseph Kessel 2025.
Le jury présidé par Olivier Weber, et représenté pour l’occasion par Annick Cojean, Pierre Haski, Michèle Kahn, Pascal Ory et Hubert Prolongeau, remettra le Prix Joseph Kessel 2025 à Mathias Enard, pour son livre Mélancolie des confins : Nord (Actes Sud).
Dans un monde en crise, où l’incertitude domine, les écrivains prennent la parole non pour asséner des vérités, mais pour interroger, éclairer, résister. Sous l’égide de Joseph Kessel, cette table-ronde réunit trois écrivains et une journaliste. Lauren Groff explore les racines violentes de l’Amérique dans Les terres indomptées et défend une littérature militante à travers sa librairie dédiée aux livres interdits aux États-Unis. L’Ukrainien Andreï Kourkov livre, avec Notre guerre quotidienne, le récit sensible d’un pays en guerre. Annick Cojean, journaliste au Monde, revient sur la bande dessinée Les Mémoires de la Shoah. Enfin, Daniel Munduruku incarne, avec force, la lutte des peuples autochtones d’Amazonie pour la sauvegarde de leurs cultures et de l’environnement.
Quatre écritures, un même souffle d’engagement littéraire pour redonner à la littérature sa place de boussole.
D’Aldira Akay, Beka Munduruku et Rylcélia Akay.
72’ – Production Pindorama Filmes – 2025
Trois femmes du collectif audiovisuel Daje Kapap Eypi prennent la caméra comme arme de défense de leurs ancêtres pour assurer la préservation et la transmission de leur mythologie Munduruku, qui parle des origines du monde, lorsque les hommes se sont transformés en forêts, en plantes et en animaux. La réalisation de ce film est également un acte de résistance et d’autodétermination. Depuis plus de 250 ans, sur les rives du fleuve Tapajós, dans l’État du Pará, au Brésil, le peuple Munduruku lutte contre l’invasion des pariwat (populations non indigènes) et les menaces de déforestation et de déplacement des terres. Des journalistes sont déjà venus avec des caméras pour raconter leur histoire. Cette fois-ci, les femmes Munduruku ont choisi d’utiliser elles-mêmes la technologie et de porter à l’écran, avec amour, la magie de leur communauté, de leur culture quotidienne et de l’esprit de la forêt, qui est une force spirituelle ancestrale et fait partie de la famille.
Le SATEV (Syndicat des Agences de Presse Audiovisuelles), la Scam et la GARRD (Guilde des Auteurs-Réalisateurs de Reportages et de Documentaires) sont heureux d’annoncer la signature, ce jour, d’un accord novateur.
Cet accord a pour objet de définir et de déterminer les modalités de fixation et de répartition de la « part appropriée et équitable » de la rémunération due aux auteurs-réalisateurs, en vertu de l’article L. 218-5 du Code de la propriété intellectuelle. Cette rémunération est assise sur les montants des droits voisins versés par les services de communication au public en ligne aux seules agences de presse audiovisuelles.
Il s’agit du premier accord conclu dans le cadre de la loi du 24 juillet 2019 (dont est issu l’article L. 218-5 du CPI), qui a institué un droit voisin au profit des agences de presse et des éditeurs de presse. Il pose un principe d’équité de traitement entre les auteurs-réalisateurs et les journalistes audiovisuels au sein des 41 agences de presse audiovisuelles listées à ce jour dans l’accord. Le versement de la part sera géré individuellement par ces agences.
Cet accord, rétroactif au 24 octobre 2019, date d’entrée en vigueur de la loi précitée, produira ses effets jusqu’au 31 décembre 2025 et se renouvellera tacitement.
À ce jour, Google et Meta sont les deux premières plateformes à s’être engagées à verser une rémunération aux agences de presse au titre des droits voisins.
Les représentants des organisations signataires expriment leur satisfaction quant à cette avancée significative pour les droits des créateurs :
« Nous nous félicitons de cette signature qui marque une reconnaissance essentielle du travail des auteurs-réalisateurs. C’est une étape cruciale pour assurer une juste rémunération de la création et renforcer l’écosystème de la presse audiovisuelle« , déclarent conjointement le SATEV, la SCAM et la GARRD.
Cette initiative souligne l’engagement collectif à garantir une meilleure répartition de la valeur générée par l’utilisation des contenus de presse à l’ère numérique, et à pérenniser la création audiovisuelle en France.
Contacts :
SATEV : Florence Braka, déléguée générale, f.braka@ffap.fr, 06 03 51 7018
SCAM : presse@scam.fr, 01 56 69 64 34
GARRD : Perle Schmidt-Morand, déléguée générale, perle.schmidt-morand@garrd.fr, 06 32 14 78 44
La Scam et Radio France ont signé ce lundi 23 juin un avenant à leur accord spécifique du 24 juillet 2023 relatif à la rémunération revenant aux journalistes du groupe au titre des droits voisins perçus par Radio France en tant qu’éditeur de presse. Ces droits rémunèrent la reprise des contenus qu’elle produit par des services de communication en ligne
Cet avenant permettra aux journalistes salariés de Radio France de percevoir, par l’intermédiaire de la Scam, la part de ces droits qui leur revient. Il poursuit les engagements conjoints de Radio France et de la Scam à consolider les droits des journalistes, dans un contexte marqué par l’évolution très rapide des usages numériques auxquels la radio publique est confrontée.