Les auteurs et autrices de documentaires de la Scam adressent leurs plus chaleureuses félicitations à leur consœur Mati Diop, sacrée du trophée de l’Ours d’or à la 74e Berlinale. Son Dahomey, coproduit par Les Films du Bal, Fanta Sy et ARTE France Cinéma, rappelle que plusieurs décennies après la fin du colonialisme, certaines blessures restent ouvertes et il reste des comptes à solder.

Après Nicolas Philibert distingué de l’Ours d’or pour Sur l’Adamant il y a un an, c’est la deuxième année consécutive qu’un documentaire brille au firmament du cinéma et témoigne de la force du réel.

Contacts presse

Cristina Campodonico et Stéphane Joseph  – communication@scam.fr

Conseil permanent des Écrivains
Logo CPE

L’étude sur le partage de la valeur entre éditeurs et auteurs, publiée le 1er février 2024 par le Syndicat national de l’édition (SNE), était attendue et le Conseil permanent des écrivains (CPE) remercie les éditeurs de lever enfin un peu le voile sur leur fonctionnement économique.

Cependant, étant donné que cette étude, entièrement pilotée par le SNE sans que les autres acteurs de la chaîne du livre soient associés à son élaboration, entend installer l’idée que les éditeurs perçoivent en net moins de revenus de la publication des livres que leurs auteurs, le CPE ne peut accepter sans réagir une présentation qui fausse la lecture de la réalité et laisser croire que l’ensemble des auteurs bénéficient de rémunérations satisfaisantes.

On ne peut que s’interroger sur la sélection des données communiquées par les sondés : elle est focalisée sur les grands groupes et exclue les ouvrages scolaires et universitaires, ainsi que les mangas. De plus, le chiffre d’affaires retenu pour déterminer le partage de la valeur dans la chaîne du livre exclut le chiffre d’affaires des diffuseurs-distributeurs, ce qui crée un biais considérable. Car les grands groupes éditoriaux qui ont fourni les données pour l’étude SNE n’existent pas indépendamment de leurs outils de diffusion-distribution.

Sur le montant des droits d’auteurs, il convient évidemment de remarquer que la part auteur est répartie entre tous les auteurs (celui qui lit distraitement l’étude pourrait se dire qu’un auteur est mieux payé que l’éditeur), alors que la part éditeur revient intégralement à la maison. Autrement dit, s’il y a 200 auteurs qui gagnent la même chose au sein d’une maison, la part leur revenant individuellement n’est plus que de 0,12 % du CA net éditeur.

La précarisation croissante des auteurs est déjà largement documentée, quand l’économie du livre est stable et en relative bonne santé, en particulier le secteur jeunesse. Rappelons qu’une étude jeunesse interprofessionnelle, payée par les fonds publics, n’a jamais vu le jour, les éditeurs n’ayant pas rempli leur part du questionnaire. L’approche macro-économique qui nous a été proposée le 1er février a certes le mérite d’exister et de relancer le débat sur le partage de la valeur. Mais au-delà des biais qu’elle présente, elle ne reflète en rien la réalité individuelle vécue par les auteurs.

L’étude économique que vient de proposer le SNE ne saurait servir à écarter toute discussion sur le partage de la valeur. Le CPE entend poursuivre ses échanges avec le SNE sur la question cruciale de la rémunération des auteurs. Il persiste à demander l’adoption d’un dispositif encadrant les pratiques en ce domaine. Et en appelle à la ministre de la Culture pour rapprocher les parties.

 

Contact presse 

Secrétariat CPE : 06 73 69 04 38  contact@conseilpermanentdesecrivains.org

Les membres du  Conseil Permanent des Écrivains : Adagp, ATLF, Cose-Calcre, EAT, La Maison de Poésie, PEN club, Sacem, la SAIF, SAJ, Scam , S.E.L.F., SGDL, SNAC, UPP, Union des Poètes & Cie

L’association du Prix Albert Londres et franceinfo se réjouissent de leur nouveau partenariat qui a permis la création de deux Bourses Albert Londres web et podcast pour encourager les nouveaux talents et soutenir des projets journalistiques destinés aux médias numériques.

Ces bourses « web vidéo » et « podcast ou reportage radio en ligne » dotées de 8 000 € chacune, sont destinées aux journalistes indépendants francophones de moins de 40 ans et non permanents d’une entreprise de presse.

Les lauréates des bourses Albert Londres 2024 sont :

Marine Périn

Bourse web vidéo
The rabbit hole

Une série d’enquête et d’infiltration à destination de Tik-Tok et d’Instagram. À travers le profil fictif d’un garçon de 17 ans, la journaliste plonge dans la sphère masculiniste, des vidéos de coachs en séduction aux contenus d’extrême-droite autoritaires et suprématistes.

 

Anna Lecerf & Coralie Pierret

Bourse podcast ou reportage radio en ligne
Comment vit-on ses 17 ans à Goma, Paris, Cayenne ou Tbilissi ?

Un podcast qui évoque les aspirations d’adolescents francophones vivant dans différents pays, et confrontant leurs regards sur les amours, les amitiés, les réseaux sociaux, les relations familiales, l’écologie…

Lauréates 2024 - photo Manuel Liutkus
Lauréates 2024 - photo Manuel Liutkus

Lauréates 2024 - photo Manuel Liutkus

Lauréates 2024 - photo Manuel Liutkus

Le jury était composé de Jean-Philippe Baille, Sophie Bouillon, Hervé Brusini, Florence Dauchez, Wilson Fache, Julien Fouchet, Manon Loizeau, Célia Mériguet, Delphine Minoui, Philippe Rochot.
Il salue l’ambition de la démarche des trois journalistes, la singularité de leur réflexion sur des sujets contemporains et universels, ainsi que la pertinence et l’originalité des formats proposés.

« Bientôt, les journaux changeront de formule. C’est à la radio que je continuerai mes enquêtes. Il faut aller de l’avant… ». Nous sommes en 1931, et Albert Londres confie à sa fille son enthousiasme pour le nouveau média. Autant dire que les bourses que décernent ensemble, aujourd’hui le Prix Albert Londres et franceinfo s’inscrivent dans le droit fil de l’envie et la nécessité d’être en accord avec son temps.

Hervé Brusini, président du jury des Bourses Albert Londres

Contact presse : presse@scam.fr – 01 56 69 64 34

Les partenaires du Prix Albert Londres

 

La Scam interpelle les candidates et candidats têtes de listes aux élections européennes sur les objectifs qu’elle juge prioritaires en matière de droits d’auteur et de régulation dans le secteur culturel et celui des médias.

Des avancées pour les autrices, auteurs et journalistes ont été obtenues lors des deux dernières mandatures. Mais ces acquis sont fragiles, et peuvent à tout moment être remis en cause sous l’effet d’une majorité hostile ou d’un achèvement brutal du marché unique qui ne prendrait pas en compte la qualité particulière des biens culturels. Pour que l’Europe s’affirme aujourd’hui comme un partenaire pérenne et déterminé de la création, des priorités s’imposent :

Faire prospérer une intelligence artificielle européenne respectueuse du droit d’auteur
En encourageant la constitution d’un marché de l’IA générative qui assure la protection des créateurs et ayants droit européens.

Renforcer l’exception culturelle européenne
En créant un statut protecteur pour les « actifs culturels européens », en maintenant le principe de la territorialité des droits et le géoblocage des contenus, et en pérennisant les mesures de promotion des œuvres audiovisuelles européennes (directive SMA).

Affirmer le principe de rémunération proportionnelle pour les créatrices et créateurs européens
En adoptant une législation mettant fin à la pratique du « buy-out ».

Intégrer le média audio dans la réglementation et les soutiens publics européens
En rendant éligibles les projets de création sonore dans le programme « Europe Créative ».

Contact presse : presse@scam.fr – 01 56 69 64 34

A l’occasion de l’année du documentaire, le CNC manifeste son intérêt pour le genre audiovisuel par un accompagnement renforcé pour les auteurs et autrices, avec un dispositif de soutien à l’écriture en amont de la création.

Après la publication du rapport de l’Igac qui pointait une baisse régulière des revenus et une précarité toujours plus forte des créateurs, la Scam salue les dispositions prises par le CNC, et particulièrement : 

  • La nouvelle aide à l’écriture de série de documentaire de création pour des autrices et auteurs confirmés et collaborateurs d’écriture, à l’heure où le genre est de plus en plus plébiscité par le public.
  • Les aides sélectives au développement prospectif, lorsque le financement de l’œuvre par un diffuseur n’est pas encore garanti, qui sont désormais ouvertes au documentaire, avec la mise en place d’un soutien dédié à la série de documentaire de création.

La Scam salue également l’attention apportée par le CNC aux conditions de rémunération des auteurs et des autrices, tant en ce qui concerne leur montant que le calendrier de leur versement puisque désormais l’accès des sociétés de production aux aides au développement et à la préparation sera conditionné à la présentation d’une attestation de premier versement effectif au bénéfice de l’auteur ou l’autrice.

Le documentaire, genre propice à la nuance, à la réflexion et à la multiplicité des points de vue est vecteur de valeurs indispensables à toute société démocratique. A l’heure de l’hybridation des formes et de la mutation des formats, la diversité des écritures documentaires participe à la richesse du paysage audiovisuel français.

Contact presse : Florence Narozny
florence@lebureaudeflorence.fr  – 06 86 50 24 51

La Scam et Prime Video ont conclu un accord de licence pour la France, la Belgique et le Luxembourg qui autorise l’utilisation du répertoire de la Scam sur le service SVOD Prime Video.

Cet accord est conforme aux principes de la propriété littéraire artistique en France et respectueux du droit d’auteur. Il prévoit une rémunération proportionnelle appropriée pour les auteurs membres de la Scam et ceux des sociétés d’auteurs étrangères auxquelles elle est liée par ses accords de réciprocité.

Rétroactif, il remonte au lancement de Prime Video en France, en décembre 2016, et court au moins jusqu’en 2025.

Prime Video et la Scam témoignent ainsi de leur engagement commun à soutenir les auteurs et autrices d’œuvres audiovisuelles, moteurs de la création culturelle en France et en Europe.

Par ailleurs, la Scam rejoint, aux côtés des organisations de producteurs et d’auteurs déjà signataires, l’accord interprofessionnel dans lequel Prime Video s’engage à investir dans la création audiovisuelle patrimoniale, indépendante, européenne et d’expression originale française.

Cet accord comporte, pour Prime Video, l’engagement d’investir 5 % de son obligation audiovisuelle dans le documentaire.
Ces accords importants témoignent du succès grandissant que rencontrent le genre documentaire et les œuvres du réel en France et à l’international.

Contact presse
Prime Video – Margot Botrel – mbotrel@amazon.fr
La Scam – presse@scam.fr – 01 56 69 64 34

L’évolution de l’intelligence artificielle (IA) a pris un tournant décisif. Elle offre de nouveaux outils de création dont le potentiel est très prometteur. Cette évolution stimulante pour les acteurs de la création doit respecter leurs droits.

Or, le domaine encore balbutiant du développement de l’IA crée de nombreuses incertitudes juridiques. Les opinions divergent sur la possible application aux IA génératives de l’exception de fouille de textes et de données, telle que prévue par la directive européenne du 17 avril 2019 transposée dans le code de la propriété intellectuelle (CPI). Cette exception permettrait aux fournisseurs de système d’IA de s’affranchir d’une autorisation des titulaires des droits d’auteur, sauf opposition de leur part.

Dans ce contexte, la Scam exerce à titre conservatoire, son droit d’opposition pour le compte de ses membres lui ayant apporté statutairement leurs droits de reproduction.

Ce droit d’opposition est exercé conformément à l’Article L. 122-5-3 III du CPI, quel que soit le type d’IA considéré. En conséquence, tout fournisseur de système d’IA souhaitant reproduire les œuvres du répertoire de la Scam devra obtenir une autorisation auprès d’elle.

Concernant les auteurs et autrices n’ayant pas apporté leur droit de reproduction à la Scam, ce droit d’opposition est de leur ressort, voire de celui de leurs cessionnaires ou ayants droit. Tel est le cas, notamment, de celles et ceux qui ont cédé ce droit à des éditeurs littéraires ou à des éditeurs de presse. La Scam leur recommande d’exercer leur droit via des clauses types à insérer dans leurs contrats de cession.

Dans l’attente d’une législation adéquate, cette démarche clarifie et apporte un cadre juridique à la reproduction des œuvres du répertoire de la Scam à des fins d’utilisation par une IA.

La Scam réaffirme ainsi sa mission principale : veiller au respect du droit d’auteur dans l’équité et la transparence, au bénéfice de celles et ceux qui lui ont confié la gestion de leurs droits.

Contact presse

Florence Narozny : florence@lebureaudeflorence.fr  – 06 86 50 24 51

Pour mieux vous accompagner dans vos créations vidéo, la Scam et YouTube s’associent pour vous proposer régulièrement des ateliers pratiques.
Coup d’envoi avec ce premier atelier essentiel à votre activité. À suivre également en direct via Google meet !

Vous apprendrez à éviter la démonétisation et utiliser à votre avantage les outils « Copyright Match Tool » ou « Content ID »; à adapter un contenu pour éviter les blocages; à vulgariser une vidéo pour contourner les mots sensibles qui en bloqueraient la diffusion.

Autant d’éléments nécessaires pour gérer à bien votre activité.

Arielle Kuperminc et Guillaume Bentaieb, Responsables techniques des partenariats YouTube France animeront cet atelier et vous accompagneront pour éclairer vos pratiques.

C’est une formidable nouvelle. Mais, entre joie et amertume. Le Prix Nobel de la Paix est attribué à l’iranienne Narges Mohammadi, journaliste, et militante pour les droits des femmes et les droits humains. Un combat qui lui vaut d’être actuellement en détention, condamnée à une longue peine. Une de plus, après de nombreux allers-retours dans les geôles du régime des mollahs. Le Prix Albert Londres salue avec admiration le courage et le couronnement d’un tel engagement pour la « Femme, la Vie, la Liberté ».

C’est donc la troisième journaliste à recevoir cette distinction. En 2021, le russe Dmitri Muratov, ancien rédacteur en chef du journal Novaïa Gazeta, a lui aussi reçu ce Prix en vertu de sa lutte pour la liberté de la presse face à la propagande du kremlin. De même que la philippine Maria Ressa pour ses enquêtes avec sa plateforme de journalisme d’investigation, Rappler.

Voir ainsi salués des professionnels de l’information, montre la période que nous vivons. L’actualité s’est embrasée. Et les enjeux pour un travail de vérité sont considérables, voire déterminants. Invasion de l’Ukraine, conflit du Haut-Karabagh, crises multiples en Afrique, main de fer des talibans en Afghanistan, jusqu’à l’attaque massive du Hamas contre Israël… Toutes ces tragédies s’accompagnent de guerre de l’information.

Face à la perte de confiance que nous vivons, établir les faits est plus que jamais nécessaire, et le journalisme plus que jamais indispensable.

Cap sur Bayeux pour fêter les 30 ans du festival et honorer le journalisme de terrain si essentiel à nos démocraties. Un rendez-vous incontournable soutenu depuis sa création par la Scam qui gère les droits d’auteur de ces hommes et femmes qui nous informent et dont l’essence est de témoigner à tout prix pour que le monde sache. #PBCN2023

Soirée grands reporters – Scam
Deux ans après leur retour au pouvoir, les talibans ont-ils déclaré la guerre à l’Afghanistan ?

Vendredi 13 octobre à 21h – Pavillon – Place Gauquelin-Despallières

La Scam parraine pour la cinquième année consécutive la Soirée Grands Reporters, moment fort du Prix Bayeux.

L’Afghanistan n’est officiellement plus en guerre, mais le nouveau pouvoir taliban installé depuis 2021 accentue sa répression à l’égard des femmes et des filles, condamnées à rester invisibles, sans droit ni perspective. Interdiction d’étudier, de travailler, de circuler et de manifester. Plus de 3,5 millions de personnes sont déplacées en raison de l’insécurité et de nombreux enfants ne sont pas scolarisés. Cette année, la population civile au Panshir a subi des exactions : exécutions extrajudiciaires, torture, prise d’otages, détention illégale et persécutions au motif que les forces de sécurité de l’ancien gouvernement s’étaient réfugiées dans cette province. Le trafic de drogue serait combattu mais il est prégnant dans une économie effondrée qui accentue l’extrême pauvreté. La liberté de la presse est bafouée. Les journalistes, intimidés, oppressés, arrêtés, ne sont plus en mesure d’exercer leur métier. La guerre serait finie mais dans cette paix apparente subsistent la violence, les attentats, les flagellations en public, la charia, la peur, les privations.

Trente ans après avoir pris les armes, quel est le projet des talibans dans l’Afghanistan d’aujourd’hui ? Une guerre est-elle déclarée contre les femmes comme nulle part ailleurs dans le monde ? Que peut la communauté internationale ? Quelle est la responsabilité des Etats-Unis dans l’effondrement de la république afghane et le retour des talibans ? L’Afghanistan est-il condamné à vivre en circuit fermé sous le poids d’un régime qui opprime sa population ?
Préparée et animée par Éric Valmir, en présence de nombreuses et nombreux témoins

Remise des Prix Bayeux 2023

Samedi 14 octobre à 18h30 – Pavillon – Place Gauquelin-Despallières

Présentée par Nicolas Poincaré.
Cette année, Marie-Pierre Samitier et Christian Dauriac, membres de la commission des journalistes, représentent la Scam au sein du jury du Prix international de journalisme, présidé par l’un des plus grands photographes de guerre, l’américain Don McCullin.