Le jury Albert Londres remercie chaleureusement l’Institut français du Liban et l’ESA (école supérieure des affaires) qui ont accueilli la cérémonie de remise des Prix 2025 dans le cadre du Festival Beyrouth Livres. Le jury félicite l’ensemble des journalistes d’une présélection riche qui révèle, plus que jamais, la nécessité démocratique de cette profession.
Julie Brafman a déjà été présélectionnée à plusieurs reprises par le jury. Pourtant le domaine de prédilection de la journaliste, la chronique judiciaire, a rarement été salué par le prix Albert Londres. Mais la force de l’écriture de cette grande reporter des prétoires, la précision poétique de ses récits, la profondeur de son analyse, son empathie intelligente nous font pénétrer l’univers des procès. Ces derniers sont la quintessence de ce qu’on appelle le fait divers et le talent de Julie Brafman est à la hauteur des drames qui se jouent dans ces enceintes. Le jury salue sa remarquable justesse.
Diplômée de l’Institut français de presse et de Sciences Po Paris, Julie Brafman est chroniqueuse judiciaire à Libération depuis 2016. Elle a commencé sa carrière comme pigiste pour VSD, L’Obs, Slate, L’Express… avant d’être réalisatrice pour l’émission Faites entrer l’accusé sur France 2.
Engagement et indépendance sont les maîtres mots du travail de Jules Giraudat et Arthur Bouvart. Ils ont l’un et l’autre été présélectionnés par le jury Albert Londres à plusieurs reprises. En particulier pour leurs enquêtes menées avec le consortium Forbidden Stories. Remarquables investigations conduites après l’assassinat de journalistes dans des dossiers de corruption, de pollution… Cette fois, c’est une mystérieuse affaire de syndrome de La Havane » qui les mène dans les arcanes des services secrets américains, entre autres. En quatre épisodes, un thriller géopolitique haletant se déploie. La plupart des interlocuteurs indispensables au suivi de cette enquête sont présents. L’image offre des plans rares dans leur qualité. Deux ans et demi de travail, c’est de la belle ouvrage.
C’est une somme, un travail d’assemblage méthodique entre grand reportage et analyse. D’origine russe, Elena Volochine nous offre toute la profondeur historique qui a pu conduire ce pays à produire une vérité parallèle, l’inversion des évidences où l’assassin peut se prétendre le sauveur. Ce livre est un manuel rigoureux pointilleux qui permet d’éclairer le présent de la Russie. Même celles et ceux qui connaissent le sujet en apprendront encore avec cet ouvrage.
Elena Volochine, grand reporter et réalisatrice a été, entre 2012 et 2022, correspondante en Russie pour les médias francophones et cheffe du bureau moscovite de France 24. Son film, Le Choix d’Oleg, a été présélectionné au Prix Albert Londres.
Le conflit israélo-palestinien a tué plus de journalistes que les deux guerres mondiales du XXe siècle, plus de 250 ont ainsi été tués par l’armée israélienne. Le Prix Albert Londres tient à saluer le travail essentiel de tous les reporters présents sur le terrain en décernant une médaille Albert Londres d’honneur aux journalistes gazaouis, représentés aujourd’hui à la cérémonie de Beyrouth par Adel Zaanoun.
Adel Zaanoun travaille depuis plus de trente pour l’Agence France Presse, dont il est le responsable du bureau à Gaza.
Le Prix Albert Londres demande que le récent cessez-le-feu soit également appliqué à la presse gazaouie, et que les autres médias puissent enfin entrer à Gaza.
Le jury 2025, présidé par Hervé Brusini, était composé de : Lise Blanchet, Victor Castanet, Annick Cojean, Nicolas Glimois, François Hauter, Christian Hoche, Jean-Xavier de Lestrade, Manon Loizeau, Sylvain Louvet, Alain Louyot, Jean-Paul Mari, Delphine Minoui, Michel Moutot, Anne Poiret, Patrick de Saint-Exupéry, Frédéric Tonolli, Olivier Weber, ainsi que des lauréats 2024 : Lorraine de Foucher, Martin Untersinger, Antoine Védeilhé et Germain Baslé.
Contact > Stéphane Joseph : 06 82 90 01 93 stephane.joseph@scam.fr
France Culture et LaScam donnent voix aux territoires, avec deux nouveaux talents récompensés. Camille Olive et Sébastien Géronimi reçoivent chacun une bourse de 5000 euros dotée par LaScam et bénéficient de la part de France Culture d’un accompagnement personnalisé pour la réalisation de leur documentaire audio, qui ont vocation à être diffusés dans l’émission documentaire « Une Histoire particulière ».
Lancée en avril dernier, la bourse France Culture – LaScam consacrée au thème “Raconter nos régions aujourd’hui” a suscité un vif intérêt, avec 160 propositions reçues.
Avec cette première édition, France Culture et LaScam affirment leur ambition commune de :
Un jury d’experts en documentaires : Emmanuel Laurentin, responsable du pôle Documentaires de France Culture, Christine Bernard, coordinatrice de la production des documentaires de France Culture, Sandrine Chapron, chargée de programme documentaire de France Culture, Leïla Djitli, autrice, présidente de la commission radio à LaScam, Mehdi Ahoudig, auteur, membre de la commission radio à LaScam, Antoine Chao, auteur, membre de la commission radio à LaScam.
La bourse France Culture – LaScam traduit une conviction commune forte : soutenir des projets documentaires exigeants, ancrés dans les territoires et portés par des auteurs innovants. Les deux lauréats retenus ont proposé des récits puissants, à la fois historiques et contemporains, capables de nourrir le débat public et d’inventer de nouvelles formes d’écoute.
Ces projets incarnent la force du documentaire : une parole vraie, qui bouscule et qui éclaire. Face à l’enthousiasme suscité par cette première édition, nous aurons le plaisir de renouveler l’opération en 2026.
Emelie de Jong, directrice de France Culture
Je me réjouis de ce partenariat qui permet de mettre en avant de jeunes auteurs ou autrices autour de projets créatifs. Il témoigne de la qualité des relations entre Radio France et LaScam.
J’attache une grande importance à l’émergence de nouveaux talents. Il est essentiel que France Culture et LaScam puissent se retrouver autour de tels objectifs et en partageant des valeurs communes. Dans ces temps troublés, l’écriture documentaire et le décryptage du réel sont plus que jamais indispensables pour éclairer le public.
Hervé Rony, directeur général de LaScam
Contacts presse :
La Scam – presse@scam.fr – 01 56 69 64 34
France Culture – elodie.vazeix@radiofrance.com – 06 16 17 94 38
Pour la première fois, France Culture révèle les résultats de sa grande étude annuelle sur le documentaire, réalisée par BVA Xsight. Présenté en partenariat avec la Scam, cet événement a aussi été l’occasion d’annoncer le lancement de deux bourses La Scam/France Culture, dotées chacune de 5000 €, pour la création de documentaires audios sur le thème « Raconter nos régions aujourd’hui »
– Un genre qui fédère un large public : 99 % des Français regardent ou écoutent des documentaires au moins une fois par mois.
97% regardent des documentaires, 63% au moins une fois par semaine
97% écoutent des documentaires, 26% au moins une fois par semaine
– À l’heure de la défiance, le documentaire bénéficie d’une très forte confiance : 89% des Français déclarent avoir totalement confiance dans les programmes documentaires et plus de 90% des Français déclarent que les documentaires sont essentiels pour comprendre le monde.
– Le genre documentaire, vecteur de lien social : 92% des Français déclarent que le documentaire génère des discussions avec leur entourage.
– Les moins de 35 ans, grands consommateurs de documentaires, sont
particulièrement convaincus par la qualité de l’offre : 73% des jeunes regardent ou écoutent un documentaire au moins une fois par semaine. Ils sont 58 % à juger que la qualité de l’offre a progressé ces dernières années.
Pour consulter l’étude : https://www.radiofrance.fr/franceculture/le-temps-du-documentaire-5730907
Cette étude est très riche et nous dit beaucoup, tant à propos du genre documentaire que de la façon dont il résonne avec notre époque. Un élément en particulier m’interpelle : la capacité du documentaire à générer des discussions (pour 92% des personnes qui en consomment) et des recommandations (pour 82%). En d’autres termes, le documentaire est perçu comme un véritable vecteur de lien social, qui répond à une aspiration profonde des Français de se reconnecter les uns aux autres à une époque où l’on déplore la « fracturation » de notre société.
Adélaïde Zulfikarpasic, directrice générale BVA Xsight
Avec 10 heures de documentaire diffusées chaque semaine aux heures de grande écoute, France Culture est la radio du documentaire. Convaincus que ce genre est à la fois essentiel et fédérateur, nous avons lancé cette première édition du “Temps du documentaire”, grande étude que nous mènerons chaque année sur les pratiques des publics. Ces enseignements riches viennent confirmer notre intuition : dans l’océan de défiance envers les médias, le genre documentaire est un îlot de confiance ! L’authenticité et l’honnêteté des regards, à hauteur d’humains, rassemblent. Avec les équipes de France Culture et la diversité des métiers du documentaire, nous sommes sans cesse en mouvement pour innover et contribuer à la dynamique exceptionnelle autour de notre projet éditorial, pour tous les publics.
Emelie de Jong, directrice de France Culture
Contacts presse :
La Scam – presse@scam.fr – 01 56 69 64 34
France Culture – elodie.vazeix@radiofrance.com – 06 16 17 94 38
Les cinéastes de la Scam, de L’ARP, et de la SRF s’indignent vivement des graves violences physiques exercées ce lundi par des colons israéliens à l’encontre du cinéaste palestinien Hamdan Ballal, (coréalisateur de No Other Land, au sein d’un collectif de quatre militants israélo-palestiniens, Oscar du documentaire en 2025), à son domicile en Cisjordanie occupée, ainsi qu’à son entourage.
Nous dénonçons avec force l’arrestation arbitraire par l’armée israélienne qui s’est ensuivie, ayant eu lieu lors de son évacuation en ambulance vers un hôpital, qui s’apparente à un véritable enlèvement. Nous avons appris sa libération hier avec soulagement.
Nous joignons notre voix à toutes les personnalités et organisations internationales qui se sont exprimées en soutien à Hamdan Ballal, et réaffirmons notre admiration pour toutes celles et ceux qui, comme lui, documentent au risque de leur vie le conflit en cours en Palestine et en Israël.
Le film No Other Land est actuellement sur les écrans.
Contacts presse :
La Scam – presse@scam.fr – 01 56 69 64 34
L’ARP – clairevorger@gmail.com – 06 20 10 40 56
SRF – rbrun@la-srf.fr – 06 80 53 45 84
L’arrestation de Boualem Sansal le 16 novembre 2024 à son arrivée à Alger illustre une nouvelle fois la répression exercée sur les intellectuels par des régimes déterminés à étouffer toute forme de critique ou de dissidence.
Accusé d’ « atteinte à l’intégrité du territoire national » en Algérie, il risque une condamnation à la perpétuité, voire à la peine de mort.
À l’heure où les libertés fondamentales, en particulier la liberté d’expression, sont de plus en plus menacées à travers le monde, le soutien aux intellectuels persécutés doit dépasser toute considération diplomatique. Nous appelons le gouvernement français, les organisations de défense des droits de l’homme, ainsi que la communauté intellectuelle internationale à se mobiliser pour la libération de Boualem Sansal.
Contacts presse :
CPE : presse@scam.fr – 01 56 69 64 34
EWC : Maïa Bensimon – ladirection@snac.fr
La Scam, membre du Conseil Permanent des Écrivains, se réjouit du lancement de cette structure qui permettra aux auteurs et autrices de suivre en temps réel la vente de leurs ouvrages.
Filéas développera un portail de suivi des ventes de livres créé pour les acteurs de la filière. Auteurs, éditeurs et diffuseurs disposeront d’un accès personnalisé aux données de ventes de leurs ouvrages.
Huit grands acteurs de la filière du livre se sont réunis le 20 décembre 2024 pour créer la société Filéas (Fils d’informations libraires, éditeurs, auteurs) :
– le Syndicat national de l’édition (SNE)
– le Cercle de la Librairie
– Dilicom
– l’Association pour le développement de la librairie de création (ADELC)
– le Syndicat de la Librairie française (SLF)
– l’Association des librairies informatisées et utilisatrices de réseaux électroniques (ALIRE)
– le Conseil permanent des écrivains (CPE)
– la Société des Gens de Lettres (SGDL)
Garantir une meilleure visibilité sur les chiffres de vente des livres imprimés et numériques auprès des auteurs et contribuer à l’amélioration de l’efficacité économique et environnementale de la chaîne du livre, tels sont les défis et la raison d’être de Filéas.
Afin de signifier la dimension d’intérêt général de ce projet et garantir son caractère profondément interprofessionnel, le statut particulier de société à mission été adopté pour cette nouvelle structure. Un comité de mission (composé de représentants à parts égale des collèges auteurs, éditeurs, libraires et partenaires institutionnels – Sofia et pouvoirs publics) sera ainsi le garant du respect et de la bonne conduite de ses missions.
Plus concrètement, Filéas a pour ambition de développer un outil de suivi des ventes, via un portail dédié et en collaboration avec les acteurs de la profession. La société s’inscrit ainsi directement dans la transformation numérique engagée depuis plusieurs années par la filière avec la volonté de fédérer ses acteurs et de généraliser l’accès aux données.
La plateforme s’adressera :
Pour constituer sa base bibliographique, Filéas s’appuiera sur les outils existants de la filière en intégrant d’une part la base Auteurs d’Electre et d’autre part les données du FEL (Fichier Exhaustif du Livre).
Le futur site proposera deux indicateurs complémentaires de ventes :
– dès son ouverture, un indicateur hebdomadaire, construit à partir des données collectées par GfK, partenaire privilégié de Filéas ;
– dans un second temps, un indicateur quotidien construit à partir des données de ventes de tout acteur de la filière qui consentira à les apporter. Les données proviendront au démarrage de plus de 700 librairies.
Le premier volet du futur site sera déployé en 2025. Il sera présenté lors du prochain Festival du Livre de Paris.
Lors de l’assemblée générale constituante, Vincent Montagne, président du Syndicat national de l’édition déclare « Ce projet trouve un aboutissement induit dans l’accord auteurs-éditeurs de 2013. Cela nous paraît très important. C’est aussi un formidable signe de solidarité de la filière ».
Présidée par Alban Cerisier, la structure est portée par sa directrice Harriet Seegmuller.
« Une intense concertation entre les acteurs de la filière nous a permis de créer Filéas. Cet outil est attendu de longue date, et il va permettre à chacun de ses bénéficiaires d’avoir une meilleure connaissance des ventes de ses titres. Filéas sera aussi à l’avenir un formidable outil de pilotage et d’aide à la décision, qui doit permettre de répondre à une problématique environnementale et économique importante pour mieux calibrer les retirages notamment. Filéas est un projet de filière innovant et d’intérêt général, qui s’appuie sur le puissant lien qui unit libraires, auteurs et éditeurs et sur le socle technique et fonctionnel dont l’interprofession a déjà su se doter. A chacun merci d’avoir permis qu’il voie enfin le jour ; ensemble, nous le développerons » déclare Alban Cerisier.
Contacts presse :
Hélène Conand – Syndicat national de l’édition – Tel. 01 44 41 40 88 – 06 46 60 88 00 – hconand@sne.fr
Yann Bernes – presse@scam.fr – 01 56 69 64 34
La loi de finance 2025 fraichement votée ampute d’un coup de crayon la part collective du pass Culture de 22 millions d’euros pour 2024-2025. Elle a pour conséquence immédiate le report, voire l’ajournement sans préavis de nombreux projets portés par nos auteurs et autrices en milieu scolaire.
La part collective s’était pourtant imposée comme le volet phare du dispositif, offrant un outil déterminant pour les enseignants, au service de l’éducation artistique et culturelle. Dans un récent rapport publié le 14 février, la Cour des comptes qualifie pourtant d’« outil essentiel » la part collective du pass Culture. En plus de sa mission éducative, ce dispositif permet d’établir un lien irremplaçable entre les artistes-auteurs et les élèves. Ils et elles permettent à ces derniers d’élargir le champ des orientations possibles, de faire appel à leur imagination, les faire rêver, de se projeter dans l’avenir, autant de valeurs déterminantes pour ouvrir les esprits, les enrichir de promesses artistiques et professionnelles. C’est aussi, pour toutes les classes sociales, un formidable vecteur d’émancipation. Tout ça est remis en question, nous le déplorons.
Dans une période de disette budgétaire ayant des répercussions sans précédent sur les politiques culturelles, l’Etat devrait plus que jamais soutenir des dispositifs comme celui du pass Culture pour favoriser un maillage éducatif et culturel sur tout le territoire. Il y va de notre avenir commun.
Gageons que la nomination de la nouvelle présidente du pass Culture, Laurence Tison-Vuillaume, sera bénéfique et permettra de sortir rapidement d’une situation critique.

Contact presse :
La Scam : cristina.campodonico@scam.fr – 01 56 69 64 34
Adami : cdeschenes@adami.fr – 06 85 18 00 62
La Scam a signé le 12 mai une déclaration lancée par les organisations européennes de la création audiovisuelle. Ensemble, elles appellent les gouvernements à préserver les politiques culturelles qui soutiennent les œuvres locales et indépendantes, menacées par des pressions politiques et économiques croissantes.
Our Stories, our Voices
A Global Declaration for Artistic Freedom, Cultural Diversity and cultural sovereignty.
We, creators, professionals, companies, and organisations from the film and audiovisual sector, along with culturally engaged citizens, unite to defend our right to tell our own stories – stories rooted in our cultures, languages, and identities – and to ensure that people everywhere can continue to access and enjoy them.
For decades, governments and institutions around the world have supported film and audiovisual creation through public funding, cultural policy and regulation that foster independent productions and ensure that local stories not only exist but reach both local and global audiences.
Films and audiovisual works do not just fuel economic growth and global talent circulation, they reflect who we are as societies and envision who we could become. More than enriching our cultural lives, they are essential to a healthy democracy: they support freedom of expression and give voice to the diverse stories and perspectives of humanity.
Today, the support for independent film and audiovisual storytelling is under growing threat.
We are witnessing increasingly aggressive attempts by powerful political and corporate actors to dismantle the regulatory protections that ensure the diversity and accessibility of cultural expression.
This includes direct challenges to essential protections such as the Audiovisual Media Services Directive in the European Union, proposed local content obligations in Australia, screen quotas in Asia, and requirements that streaming services contribute to domestic production in Canada, among others.
These actions take place alongside wider attacks on pluralism and freedom of expression. If they succeed, it will become increasingly difficult for diverse voices to be heard, for the whole eco-system to create, produce, distribute, promote and exhibit films and audiovisual works successfully, and for local cultures to thrive.
We therefore firmly oppose any political, legal, or economic initiative that seeks to undermine national or international rules designed to uphold artistic freedom and cultural diversity in the film and audiovisual sector.
This includes the right of countries to create and maintain their own cultural policies and regulatory systems, which recognise the importance to own, control, and monetize our works’ intellectual property. Such measures form the foundation of a healthy audiovisual ecosystem, allowing the economic value generated by creative works to benefit domestic creators, reinforcing the cultural sovereignty of local film and audiovisuals sectors around the world, and supporting the international circulation of diverse, independent film and audiovisual works.
We also strongly reaffirm the importance of the UNESCO Convention on the Protection and Promotion of the Diversity of Cultural Expressions, which marks its 20th anniversary this year. We urge our governments to reinforce its implementation, especially in the face of emerging challenges such as artificial intelligence, algorithm-driven platforms, and the growing dominance of global entertainment conglomerates.
We call on all governments to stand firm and safeguard the systems that support independent film and audiovisual creation so that culture, creativity, and democratic access to diverse stories for the screen can continue to flourish.
Contact presse : presse@scam.fr – 01 56 69 64 34
La Filière Audiovisuelle (LaFA), dont la Scam est membre, dévoile aujourd’hui les conclusions de son Livre blanc pour construire une vision commune des enjeux du secteur audiovisuel français et lui permettre de se projeter dans l’avenir. Selon les modélisations réalisées par PMP Strategy, la mise en œuvre des recommandations de LaFA permettrait au secteur de générer chaque année près d’un milliard d’euros de valeur supplémentaire pour le pays.
Dans un contexte de transformation numérique accélérée et de concurrence internationale renforcée, ce document stratégique identifie les leviers essentiels pour un audiovisuel français résilient et innovant.
1. Un pilier du lien social français. Le secteur audiovisuel s’affirme comme un acteur majeur de la cohésion nationale, avec plus de 98% des Français visionnant quotidiennement des programmes audiovisuels pour s’informer, se divertir et se cultiver (4h30 par jour en moyenne). La confiance des citoyens est au rendez-vous : 69% des Français font confiance aux journaux télévisés, contribuant à la qualité du débat démocratique.
2. Un contributeur économique de premier plan. Le secteur audiovisuel génère une valeur ajoutée de 12,6 milliards d’euros, devant l’industrie automobile, et se positionne comme premier contributeur des industries culturelles. Le secteur emploie plus de 260 000 personnes, confirmant son rôle économique stratégique pour le pays.
3. Un écosystème de financement innovant. Le succès des œuvres et des
programmes français repose sur un modèle de financement complexe et interdépendant, intégrant les éditeurs historiques nationaux, les sociétés de production, les acteurs publics et les plateformes de vidéo à la demande. Ce système novateur permet la création d’œuvres originales de renommée mondiale tout en préservant la diversité culturelle.
4. Les défis du numérique et des asymétries de marché. En 2024, 35% de la consommation vidéo s’effectue hors télévision linéaire (+3 points vs 2019). Cette bascule des usages, accélérée par l’essor des écrans de TV connectés, ouvre de nouveaux horizons mais crée des défis majeurs, notamment face aux géants mondiaux du numérique qui ne sont pas soumis au même cadre réglementaire et fiscal.
Face à ces nouveaux défis, le Livre blanc met en évidence la nécessité de renforcer les piliers vertueux du modèle français, socles de sa création de valeur et de repenser son cadre de régulation pour éviter de créer des inégalités concurrentielles favorisant les géants du numérique. « Il est essentiel que tous les acteurs évoluent dans un environnement équitable pour garantir que la richesse de notre patrimoine audiovisuel profite à tous », précise LaFA dans ses conclusions.
Fort de cette analyse, les membres de LaFA affirment 5 priorités stratégiques pour permettre au secteur de se projeter dans l’avenir :
1. Assurer à l’audiovisuel public un financement par l’État, dédié, dynamique, pérenne et prévisible
2. Corriger les asymétries liées à la publicité pénalisant les éditeurs historiques français par rapport aux plateformes internationales
3. Repenser le cadre règlementaire lié à la diffusion et soutenir les éditeurs nationaux pour leur assurer des conditions équitables sur tous les environnements
4. Poursuivre l’intégration des plateformes de vidéo à la demande au modèle français, notamment en harmonisant les obligations de diffusion, pour en faire un moteur durable de la filière, au service de la création et de la production française et européenne
5. Protéger les droits de propriété intellectuelle en adaptant le cadre juridique de l’intelligence artificielle générative (IAG)
Selon les modélisations de PMP Strategy, la mise en œuvre des propositions de LaFA permettrait au secteur de générer chaque année près d’un milliard d’euros de valeur supplémentaire pour le pays. Ce chiffrage valorise les réformes évoquées, notamment la levée des restrictions relatives aux secteurs interdits qui permettrait un élargissement de la manne publicitaire adressable pour financer le secteur, et la révision des asymétries avec les plateformes internationales permettant aux éditeurs nationaux de développer dans un cadre équitable leur croissance sur le marché de la publicité digitale.
« Notre modèle de financement de la création française est unique, envié de par le monde et créateur de valeur. Face à des changements technologiques et concurrentiels significatifs, il est aujourd’hui fragilisé. Ensemble, nous pourrons le faire évoluer et le renforcer pour mieux embrasser les enjeux à venir et inscrire notre secteur dans une industrie du futur. »
Rodolphe Belmer, Président-Directeur général de TF1 et Président de LaFA
« Performante et solidement structurée, la filière audiovisuelle représente un actif majeur pour notre pays. Dans un contexte de profondes mutations, il est indispensable de conforter ses appuis, parmi lesquels le rôle stabilisateur essentiel de l’audiovisuel public. Avec l’ensemble des membres de LaFA, nous portons une vision volontariste pour défendre la souveraineté économique et culturelle à l’échelle nationale et européenne. »
Delphine Ernotte Cunci, Présidente-Directrice générale de France Télévisions et Viceprésidente de LaFA
« Face à la mutation sans précédent à laquelle nous sommes confrontés et aux défis mêlant innovation technologique, éthique et création, les producteurs indépendants sont au cœur de l’écosystème audiovisuel français. Ils sont les garants d’une création libre, singulière et exigeante. Le collectif que représente LaFA est une réponse puissante pour défendre notre bien commun qu’est le modèle français mais également pour l’accompagner dans sa propre mutation. »
Nora Melhli, SPI, Présidente de Alef One et Vice-présidente de LaFA
« Face aux menaces américaines contre les régulations audiovisuelles en Europe, il ne faut ni céder ni fléchir mais au contraire affirmer la singularité de notre modèle et des politiques ambitieuses de soutien à la création autour d’un cadre équitable pour les chaînes de télévision et les plateformes numériques. »
Pascal Rogard, Directeur général de la SACD et Vice-président de LaFA
Contact presse : presse@scam.fr – 01 56 69 64 34
Depuis plusieurs semaines, l’audiovisuel public est la cible d’une offensive politique et médiatique. Ces attaques cherchent à imposer un agenda idéologique et à fragiliser l’indépendance des institutions ; elles ne sont pas nouvelles mais s’intensifient dangereusement. Dans ce contexte, la Scam apporte son soutien entier à France Télévisions, Radio France et à leurs dirigeantes. L’urgence est claire : garantir un service public libre, pluraliste et doté des moyens nécessaires à sa mission.
Car l’audiovisuel public n’est pas une simple structure administrative : il est le socle de la diffusion culturelle et un pilier de la démocratie garantissant une information de qualité. Il soutient le documentaire, finance le cinéma, diffuse des programmes originaux et permet à des milliers d’auteurs, d’autrices et de professionnels de donner vie à leurs œuvres. Il est un contrepoids indispensable face aux concentrations privées et aux logiques de marché.
Or en dix ans, France Télévisions a perdu près de 480 M€ en euros constants, et les coupes successives de 2024 et 2025 mettent en péril cette capacité essentielle à produire et informer. Plutôt que de répondre à cette urgence, la proposition de loi Lafon envisage de regrouper France Télévisions, Radio France et l’INA au sein d’une holding. Associée aux campagnes idéologiques qui s’emploient à délégitimer les médias publics, elle ouvre la voie à une remise en cause profonde de l’indépendance et du pluralisme.
Le service public est le bien de tous. La garantie d’une information indépendante. La Scam appelle les pouvoirs publics à ne pas faire fausse route : il faut défendre l’audiovisuel public en le dotant d’une visibilité financière durable pour protéger la diversité des voix et des idées.
Contact presse : presse@scam.fr – 01 56 69 64 34