Le Festival Les Étoiles du documentaire est de retour à Marseille au Cinéma Vidéodrome 2. Au programme : projection de sept documentaires étoilés en 2021 en présence de leurs auteurices, une masterclass et enfin une table ronde professionnelle. Entrée libre.

Des projections seront également organisées pour les détenus du centre pénitentiaire des Baumettes (non ouvertes au public) en partenariat avec l’association Lieux Fictifs.

Jeudi 9 juin

à 17h30 et 20h30 (Vidéodrome 2) : Khamsin de Grégoire Couvert et Grégoire Orio

France – 2019 – 65′ – Stank

Liban, de nos jours. Les traces de la guerre civile sont encore prégnantes. La corruption des partis gouvernementaux se fait de plus en plus insoutenable. Les corps se soulèvent. Les mots se heurtent. Des musiciens venus de différents horizons, issus de la scène d’improvisation libre de Beyrouth, branchent leurs instruments et les font résonner de toutes parts. Au détour de sessions musicales et de discussions à cœur ouvert, le film explore un territoire en perpétuelle tension, où la musique se donne autant comme geste politique que comme dernier refuge.

Vendredi 10 juin

à 14h : Masterclass sur le travail des cinéastes Manon Ott et Grégory Cohen (De cendres et de braises). Animée par Jean Boiron-Lajous.

à 18h (Vidéodrome 2) : Invisibles, les travailleurs du clic de Julien Goetz et Henri Poulain

France – 2020 – 88′ – Story Circus

Facebook, Google, Amazon, Deliveroo, Uber Eats, Airbnb, Tinder… Ces applications rythment notre quotidien et facilitent nos existences. Elles répondent instantanément, « comme par magie », à nos besoins, nos envies, nos désirs. Jusqu’à nous faire oublier que, derrière ces applications se cachent des milliers de femmes et d’hommes qui travaillent jour et nuit à les faire fonctionner. Cette série plonge dans le quotidien de ces petites mains du numérique.

à 20h30 (Vidéodrome 2) : Ayi de Marine Ottogalli et Aël Théry

France – 2019 – 69′ – Ana Films, Alsace 20

Ayi a 50 ans, des yeux rieurs, des cheveux qui lui tombent en bas du dos. Elle vient d’une province rurale de l’est de la Chine et n’a pas le permis de résident pour travailler légalement à Shanghai. Pourtant depuis vingt ans, elle cuisine dans la rue, au cœur d’un quartier voué à une destruction imminente. Ayi et les femmes qui l’entourent bataillent pour gagner leur vie et éviter les Chengguan, la police municipale. Elle incarne le chaos d’une cité ultra-moderne qui œuvre à l’expulsion d’une population non désirée.

Samedi 11 juin à 10h

Table ronde – Le documentaire, de la plateforme à la salle, en passant par les écrans

Animée par Bénédicte Hazé avec Violaine Harchin (Les Alchimistes, société de distribution), Thomas Ordonneau (Shellac, société de distribution / production), Dominique Renauld (Noozy, plateforme VOD de la région Grand Est), Lisa Reboulleau (Tangente Distribution), Alexander Knetig (Arte, responsable des éditions numérique), Amalia Escriva (responsable territoires et création Scam).

à 18h (La Baleine) : Ne croyez surtout pas que je hurle de Frank Beauvais

France – 2018 – 75′ – Les Films du Bélier, Les Films Hatari, Studio Orlando

Bourse Brouillon d’un rêve de la Scam

Janvier 2016. L’histoire amoureuse qui l’a amené dans le village où il vit est terminée depuis six mois. À 45 ans, le cinéaste se retrouve seul depuis la rupture, en plein cœur d’une nature luxuriante dont la proximité ne suffit pas à apaiser le désarroi dans lequel il est plongé. La France, sous le choc des attentats de novembre, est en état d’urgence. Il étouffe d’une rage contenue. Perdu, il visionne quatre à cinq films par jour. Sur des plans issus de plus de 400 films, il a monté, en voix off, le récit autobiographique qui évoque ces jours sombres.

à 20h30 (Vidéodrome 2) : De cendres et de braises de Manon Ott

France – 2018 – 73′ – TS Productions, Flammes

Bourse Brouillon d’un rêve de la Scam

Portrait poétique et politique d’une banlieue ouvrière en mutation, ce film nous invite à écouter les paroles des habitants des cités des Mureaux, près de l’usine Renault-Flins. Qu’elles soient douces, révoltées ou chantées, au pied des tours de la cité, à l’entrée de l’usine ou à côté d’un feu, celles-ci nous font traverser la nuit jusqu’à ce qu’un nouveau jour se lève sur d’autres lendemains possibles.

Dimanche 12 juin

à 18h (Vidéodrome 2) : Le Temps des ouvriers de Stan Neumann et Joris Clerté

France – 2020 – 60′ – Les Films d’ici, Arte France, AB productions

Troisième épisode de la série documentaire Le Temps des ouvriers. De la fin du XIXe siècle jusqu’aux années 1930, le film explore l’évolution de la condition ouvrière en Europe. De l’apparition du travail à la chaîne à la montée du fascisme et du nazisme ; à la parole des historiens répond celle d’ouvriers d’aujourd’hui.

à 20h30 (Vidéodrome 2) : Papa s’en va de Pauline Horovitz

France – 2020 – 61′ – Squawk productions

Bourse Brouillon d’un rêve de la Scam

Pauline Horovitz filme son père depuis 2009. Dans ce nouveau chapitre doux-amer, le héros, ancien médecin « programmé » pour travailler, profite de sa retraite pour devenir acteur. En suivant les premiers pas de cette nouvelle vie émancipatrice, la fille cinéaste regarde sa créature lui échapper…